jeudi 5 juin 2008

Atelier de pratique du théâtre ( 10 )


Vendredi 5 octobre

15ème séance



  • Les comédiens viennent sur le lieu de travail et se mettent à travailler individuellement; il y a déjà une atmosphère de travail avant que l'on se mette en groupe.


  • Les comédiens se place en deux rangées par terre et on fait l'échauffement de la première série.

  • Les comédiens sont en cercle, debout, le ventre et l'estomac découverts; on prend l'air en gonflant le ventre au maximum puis on vide le ventre complètement; l'air qu'on expire fait un bruit, comme une sorte de râle. Cette respiration abdominale commence avec un rythme lent et s'accélère petit à petit. Même dans le rythme le plus rapide il ne faut pas oublier de gonfler le ventre au maximum et de le vider complètement jusqu'au dernier souffle d'air.

  • Les comédiens sont toujours debout en cercle; ils vident complètement leur ventre de l'air jusqu'au dernier souffle puis ils le rentent au maximum. On fait la respiration thoracique (costale), le ventre restant toujours rentré et vide. Et puis on essaie de pratiquer les deux respirations (abdominal et thoracique) alternativement pour bien différencier les deux.

  • Les comédiens sont en cercle; chacun prend un texte et le dit d'abord en utilisant la respiration abdominale jusqu'au dernier souffle; quand la première réserve d'air est complètement finie, on continue le texte en utilisant la réserve costale. Avec cet exercice, on essaie d'élargir le volume d'air qu'on est capable de prendre et, en même temps, on essaie de dépenser l'air parcimonieusement.

  • Les comédiens sont assis en cercle. Un comédien un air simple; son voisin ajoute dessus un autre air en harmonie avec le premier. Le comédien suivant entre dans cet espace musical avec un autre air qui soit en accord avec cet ensemble; une fois le troisième installé, le premier comédien se retire; dès qu'il est complètement sorti de cet ensemble musical, le quatrième entre dans l'espace musical des deuxième et troisième comédiens avec un autre air qui s'accorde à son tour. Et ainsi de suite.

Pause

  • Après la pause, les comédiens sont assis en cercle; on prend la première partie du texte " Entretien..." et ensemble on essaie de tracer une première esquisse. Jusqu'à maintenant on a abordé le passage de plusieurs façons : Les comédiens ont essayé, directement ou indirectement, avec le texte ou sans le texte, de le travailler, de chercher et de le prendre dans ses angles différents comme une matière brute pour trouver ses aspects cachés et découvrir le chemin vers le texte. Avec tout le travail (improvisations, lectures et différents exercices), ce texte est devenu comme une matière malléable, comme une "pâte" qu'on peut toucher, manipuler, former ou déformer, dont on peut sentir le poids, la dimension, l'odeur etc... et avec qui, finalement, on peut jouer. C'est " le temps de la cuisson". Trouvons ensemble le mode de cuisson.

  • Pour cela, on partage le texte " Entretien... " entre trois comédiens. Premier comédien (Thierry) : il lit les indications scéniques qui seront étoffées à l'aide de récits de Tchékhov tirés de certaines de ses nouvelles, comme un conteur qui raconte une histoire, qui invite les spectateurs à l'écouter et à être attentifs et qui, en même temps, demande aux comédiens de prendre position dans l'espace et d'incarner les personnages au fur et à mesure qu'il les évoque dans son histoire. Le monologue de " Entretien... " est divisé entre les deux autres comédiens : On imagine que l'un va jouer " l'homme " et que l'autre est son " ami ". Chacun des deux, avant de prendre la scène, lit son histoire écrite et travaillée par lui-même ( ces histoires ont été écrites hors de séance des répétitions par les deux comédiens ). Évidemment dans les séances précédentes on a travaillé sur leurs histoires afin que les comédiens approchent leur personnage et le mettent en situation, dans son lieu, etc... pour partager le texte, on profite de leur histoire imaginaire en considérant que les deux amis sortent d'un endroit où ils ont bu; apparemment, l'homme a bu beaucoup plus que son ami et il regagne son domicile; son ami l'accompagne. Chemin faisant, l'homme tombe sur son discours nocturne à propos de l'homme et son destin, discours pompeux et ennuyeux pour son ami qui impute tout cela à l'alcool. L'ami essaie de temps en temps d'intervenir dans son discours en se moquant, en le narguant, en se jouant de lui et, comme il a entendu ce discours nocturne plusieurs fois, par plaisanterie il invente un chien. L'autre, qui est complètement saoul, entre dans son jeu en croyant que ce chien existe vraiment.

  • Le conteur, l'ami et l'homme font une improvisation avec le texte à partir de l'histoire ci-dessus sans changer les mots de la pièce et sans rajouter. On travaille plusieurs fois cette scène avec les même consignes.

  • En gardant toujours le conteur comme fil conducteur de la pièce, on prend la scène de Kolpakov et Valia. Les quatre comédiens ( Isabelle, Patrick, Anne-Laure et Fariborz ) sont dans l'espace scénique, mais pas comme des comédiens sur l'espace de jeu. Ils sont invoqués par le conteur pour venir en tant que personnages sur l'espace de jeu et font alors un lecture de toute la scène.

  • Avec la même méthode, on prend la scène de Kistounov.

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