Atelier de pratique du théâtre

UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE NOUVELLE

PARIS III


MÉMOIRE DE MAÎTRISE

DE

Sadreddin ZAHED


Sous la direction de Monsieur Richard DEMARCY


Exercices et atelier de recherche théâtrale en vue d’une réalisation de « Cet Animal Étrange » de Gabriel AROUT d’après Anton TCHEKHOV et de « Trois Gouttes de Sang » récit contemporain iranien de Sadeq HEDAYAT


Réalisation au Théâtre de la Cité Internationale au 17, boulevard Jourdan 75014 Paris
7 Mai au 22 Juin 1991


LE TRAVAIL DE THÉÂTRE ET LE GROUPE


Le travail de théâtre, à la différence de certains arts, est un travail collectif. C’est un travail réciproque entre un groupe de comédiens et un individu, œil extérieur, le metteur en scène. Il faut que ce dernier connaisse très bien le fonctionnement de ce véhicule, nommé groupe, qui devra être parfait en tous points. Contrairement à tous les véhicules mécaniques, celui-ci, par sa nature même composée d’être humains, a son propre fonctionnement et suit des règles précises. Le metteur en scène, ou celui qui dirige le travail collectif, a besoin d’une connaissance aiguë et pratique de ces règles.

Les « règles du jeu » sont à la fois simples et complexes. Elles sont simples dans le sens où plusieurs comédiens apprennent leur texte, montent sur la scène, l’arpentent de gauche à droite, d’avant en arrière, en courant, en sautant, en riant, en pleurant ou encore en criant. C’est ce que l’on voit à première vue, en apparence.

Mais la difficulté intervient dès lors que ce monde facile et simple devra prendre la dimension réelle de la vie, dans un espace unique et limité, pour devenir symbole vivant du monde réel. Ce monde restreint et limité a plus d’impact que le monde réel dans nous vivons. La vie s’y écoule sans que l’on ait besoin d’y passer des heures, des jours, des mois, des années, voire des siècles. Chaque signe, chaque mouvement a alors un sens aigu, une force énorme, sans avoir à prendre nécessairement une forme réelle, réaliste comme dans la vie de tous les jours.

Pour que le tout fonctionne véritablement et prenne une valeur efficace, il faut que le groupe, qui est le moteur, marche, comme on l’a déjà dit, à la perfection. Ce groupe doit avoir une cohésion, comme deux personnes dans la vie forment un couple. Le travail de groupe est un mariage collectif qui doit reposer sur une connaissance authentique de soi-même et d’autrui. On doit être capable de faire route ensemble, de connaître les bons et les mauvais côtés de chacun, de savoir vivre ensemble. Il faut que l’apparence extérieure corresponde à la réalité intérieure. Le masque tombe, la vraie nature de chacun apparaît et permet alors aux comédiens de communiquer et peindre de façon collective sur une même toile. C’est ici que réside le charme, le mystère et la difficulté du théâtre.

Pour dépasser cette difficulté, il faut que chaque comédien à l’intérieur du groupe connaisse bien son corps et le mette en rapport avec les autres. Ce travail est composé d’un ensemble d’exercices nommé « Le travail corporel » qui n’est pas un but en soi. Il débute par des exercices simples et lents, pour finir par des exercices de plus en plus complexes et rapides. Une fois la maîtrise corporelle acquise, il faut se mettre en rapport avec tous les comédiens et en même temps travailler sur le rapport corps/espace, corps/rythme et corps/son.

Une autre partie de l’entraînement porte sur le travail de sons, de voix, de chant, généralement nommé « Le travail vocal ». Chaque individu, par des exercices précis, développe sa capacité vocale, commence une expérience sur le rapport voix/espace et fait également une recherche sur le rapport voix/sentiment, etc...

On aborde ensuite « Le rythme », puis un travail de « concentration », « d’équilibre » et « d’écoute » de soi-même et des autres. Un travail de « miroir » et de « cohésion » et d’harmonisation.

Après ces entraînements de base, le groupe commence la deuxième phase de son travail, qui consiste en des exercices variés sur le jeu, la relation, les sentiments, l’état, la situation, etc... Puis, on se met à improviser dans un premier temps en silence, ensuite avec les mots, et enfin, avec le texte.

C’est alors que tous les acquis peuvent être mis en pratique en abordant un texte théâtral dans sa globalité, pour finir par lui donner vie dans un espace scénique.

PROGRAMME
A / Première phase (Travail de base)

I / Le travail corporel : Il est composé de trois séries d’exercices.
- La première série est un travail au sol comprenant une trentaine de mouvements basés sur des mouvements de yoga et de physiothérapie.
- La deuxième série est un travail en cercle comprenant un nombre illimité de mouvements basés sur des mouvements de danse et de gymnastique.
- La troisième série est un travail de roulades, d’équilibres, de « roues » etc..., qui est basé sur un travail de gymnastique acrobatique que nous pouvons entamer après avoir accompli la première et la deuxième série d’exercices.
Après avoir fait ce travail corporel, on entame le travail corps/espace, corps/rythme et corps/son.
Objets nécessaire : Tapis pour l’acrobatie

II / Le travail vocal

C’est un travail sur le son, la voix et le chant. Par des exercices précis chaque participant du groupe développe sa capacité vocale ; il fait un travail de voix, de rythme et de chant en cercle avec les autres participants.
Et puis on commence une expériences sur le rapport voix/espace et voix/sentiments

III / Le travail de rythme

C’est un travail qui débute avec deux personnes avec ou sans instruments et qui fini par un travail collectif en cercle.
Objets nécessaires : Deux tambours avec des baguettes, des claves, des cloches, deux sifflets, un triangle, deux tambourins, des cymbales, etc...

IV / Travail de relaxation
C’est une série d’exercices pour se débarrasser du stress et relâcher le corps, qui débute par des exercices détaillés et qui finit par le corps en entier.

V / Travail de concentration

VI / Travail d’équilibre
- Équilibre individuel, puis à deux et en cercle, et avec tout le groupe.
- Équilibre de l’espace scénique

Objet nécessaire : Une balançoire faite de deux demi-cercles sur lesquels repose une planche.

VII / Travail d’écoute

VIII / Travail avec des bambous
- Travail immobile avec les bambous
- Travail en mouvement avec les bambous
- Travail d’équilibre avec le bambou
- Travail en cercle avec les bambous

Objets nécessaires : Cinquante bambous de différentes tailles
IX / Travail de miroir
- à deux, et finalement en cercle avec tout le monde ; immobile ou en mouvement.
B / Deuxième phase
- Des exercices variés sur le jeu, la relation, les sentiments, l’état, la situation
- Improvisations en silence, avec les mots, avec le texte
C / Troisième phase
- Travail sur un texte dans sa globalité dans un espace scénique


Lundi 17 septembre
1ére séance

Le groupe de 9 comédiens se met en cercle ; chacun dit son prénom et on fait circuler les prénoms dans le cercle, l’un après l’autre, puis on essaie de faire un rythme avec les prénoms ; d’abord un rythme constant, puis le rythme s’accélère pour ralentir à nouveau. On poursuit le même exercice avec le nom de son voisin côté gauche ou droit, puis avec le nom de la deuxième personne à sa gauche ou à sa droite.

Dans le cercle les comédiens installent un rythme avec les mains, et sur ce rythme on ajoute les exercices précédents en dissociant le rythme avec les mains du rythme des prénoms.

On divise le cercle des comédiens en deux groupes, chacun installant son propre rythme en battant des mains ; par-dessus ces deux rythmes, on ajoute l’exercice des noms en essayant de garder ces trois rythmes différents sans les mélanger.

Selon le même principe, on divise le groupe en trois parties, les comédiens étant toujours en cercle ; on installe alors trois rythmes différents en battant des mains, qui circulent dans le cercle ; à ces trois rythmes, on ajoute ensuite l’exercice des prénom, en gardant les trois rythmes dissociés dans le cercle.

Les comédiens s’allongent sur le dos en deux lignes parallèles pour l’échauffement corporel. On commence une série d’exercices basés sur des mouvements de Yoga et de Physiothérapie dont chacun correspond à un numéro.

Position initiale : allongé sur le dos, jambes repliées, plantes des pieds au sol dans un écartement équivalent à l’écartement des épaules, les bras en équerre, paumes des mains contre le sol.

1 ) On lève le pied gauche, on le fait tourner 4 temps côté gauche, puis 4 temps côté droit ; même chose avec le pied droit. Respiration calme, régulière, apaisante à notre rythme personnel.

2 ) Toujours en commençant par la position initiale : en partant du bas, les fesses restant au sol, on décolle la colonne vertébrale du sol, vertèbre par vertèbre, en inspirant ; puis on recolle la colonne vertébrale au sol, vertèbre par vertèbre, en partant du haut et en expirant ; on revient alors à la position initiale. On fait cet exercice en 4 temps inspiration, 4 temps expiration, puis 4 temps vides en tirant le ventre vers le sol.

3 ) Même exercice en décollant les fesses et même respiration.

4 ) En partant de la position initiale sur l’inspiration, on décolle le dos vertèbre par vertèbre en partant des fesses pour arriver à la position en arc de cercle, pieds, épaules et bras plaqué au sol, et on fixe cette position que l’on gardera jusqu’à la fin de l’exercice. On soulève la jambe gauche pliée vers le ventre en expirant et on la déplie dans le prolongement du buste en inspirant ; en expirant, on replie la jambe vers le ventre, et en inspirant on la repose dans la position du début. Même chose avec la jambe droite. Plusieurs fois chaque jambe. L’important est de garder la même courbe avec le dos et de ne pas changer de point d’appui selon la jambe levée. En expirant on replace le dos vertèbre par vertèbre de haut en bas dans un mouvement très lent.

5 ) Position initiale avec genoux l’un contre l’autre. On descend les jambes du côté gauche et simultanément la tête du côté droit, les pieds restant l’un contre l’autre et les épaules plaquées au sol, en expirant ; on revient à la position initiale en inspirant. On fait la même chose de l’autre côté.



6 ) Dans le même principe, on relève la jambe droite et on la met ouverte en équerre en posant le pied sur le genou gauche ; le but est de poser le pied par terre en expirant et tournant la tête simultanément de l’autre côté ; on revient à la position initiale en inspirant. Même chose avec la jambe gauche.




7 ) Toujours dans la position initiale, on lève les jambes et on attrape les genoux avec les mains ; en expirant, on essaie de toucher les genoux avec le front, genoux l’un contre l’autre ; puis on repose la tête au sol en inspirant.

8 ) Même exercice en partant de la position initiale mais en repassant chaque fois par elle.

9 ) Sur le même principe et en revenant toujours à la position initiale, on lève la jambe gauche, en expirant, on pose le front contre le genou et en inspirant on revient à la position initiale. Même chose avec la jambe droite.

10 ) En prenant la position initiale on la modifie légèrement en mettant les bras en arrière, paumes des mains vers le plafond. En expirant on soulève les bras et la tête et on pose, bras tendus, les paumes des mains sur les genoux. On revient en inspirant et on repose la tête et les bras toujours tendus sur le sol.

11 ) Toujours en partant de la position initiale modifiée du 10ème exercice, les bras tendus en arrière on fait un arc de cercle par terre du côté gauche en expirant jusqu'à toucher les chevilles avec les mains ; on revient avec le même arc de cercle dans la position initiale modifiée en inspirant. Même chose du côté droit. Dans cet exercice, le bas du dos et les jambes restent immobiles ; le haut du dos se lève mais ne penche ni sur la gauche ni sur la droite.





12 ) Toujours en partant de la position initiale modifiée du 10, on attrape les genoux avec les bras et on se balance d’avant en arrière en respirant normalement.

13 ) On s’allonge sur le ventre, les pieds serrés et tendus, les bras tendus en avant, paumes des mains au sol, front contre le sol. En inspirant on lève le bras tendu, en expirant on le repose au sol. Même chose avec l’autre bras. Tout le reste du corps est immobile.

14 ) Sur le même principe qu’à l’exercice 13, on lève la jambe gauche tendue en inspirant et on relâche en expirant. Même chose avec la jambe droite. Le reste du corps, et surtout les bras et le front restent collés au sol.

15 ) Même exercice mais en levant cette fois la jambe gauche et le bras droit en même temps ; puis la jambe droit et le bras gauche. Chaque fois on les repose au sol simultanément et en expirant.



16 ) On met son corps en arc de cercle et on se balance d’avant en arrière sur l’estomac, bras et jambes tendus, en respirant normalement.




17 ) On se met à quatre pattes ; l’écartement des mains et des pieds correspondant à celui des épaules, tête relâchée ver le bas, dos rond, on lève en même temps la tête et la jambe gauche tendue en expirant dos cambré. On revient en inspirant. Même chose avec l’autre jambe.




18 ) Dans la même position à quatre pattes que l’exercice précédent, en expirant, dos cambré, on lève en même temps la tête et la jambes gauche en la tendant, puis on la pose en diagonale sur le côté opposé en touchant le sol avec le gros orteil et en tournant la tête pour le regarder en inspirant ; on revient jambe tendue et tête levée en expirant ; puis, en inspirant, on revient à la position du début ; Même chose de l’autre jambe.






19 ) Dans la position du 17ème exercice, on lève en même temps la tête, la jambe gauche et le bras droit tendus, en expirant ; on revient à la position première en inspirant. Et on recommence de l’autre côté.

20 ) Dans la position du 17ème exercice, en expirant on abaisse le dos et on met les fesses cotre les talons, front par terre et bras tendu ; en inspirant on s’étire en creusant le dos en avant et la tête relevée ; on revient à la position première, dos rond.

21 ) Dans la position du 17ème exercice, on se baisse, fesses contre les talons, bras tendus, paumes cotre le sol et front par terre ; en inspirant on lève le bras droit tendu, et en expirant on repose le bras au sol. Même chose avec le bras gauche.

Tous ces mouvements doivent être faits sans forcer, très lentement et dans un rythme régulier.

Exercice des bambous

Chaque comédien prend un bambou et il essaie de découvrir le plus possible de mouvements variés avec celui-ci.
On fait ensuite plusieurs mouvements avec le bambou :

- Mettre le bambou en équilibre sur l’index.

- Tenir le bambou en équilibre sur la tête en marchant dans toutes les directions.

- Mettre le bambou en équilibre sur l’épaule droite puis gauche en marchant dans toutes les directions.

- On lance le bambou en l’air et on le rattrape par l’autre bout.

- Le bambou étant en équilibre sur l’index, on le passe d’un doigt à l’autre.

- Le bambou en équilibre sur l’index, s’asseoir puis se relever.

- Le bambou toujours en équilibre sur l’index, on s’asseoit et on passe la jambe droite au-dessus du bras tenant le bambou, puis l’autre jambe.

- Le bambou en équilibre sur l’index, on va à la rencontre d’un autre comédien pour le saluer avec le bambou, puis on s’éloigne pour aller à la rencontre d’un nouveau comédien et ainsi de suite.

- On garde en équilibre horizontalement le bambou sur la tête en s’asseyant, puis en s’allongeant sur le dos ou sur le ventre puis on se relève. Dans la position couchée sur le dos ou sur le ventre, on essaie de se coucher en sens inverse en gardant toujours le bambou en équilibre.

Lancement des bambous

A deux : chacun lance son bambou de la main droite attrape le bambou lancé par son partenaire.
Même chose à trois, puis à quatre et cinq.
Puis les neuf comédiens ensemble dans un cercle en passant les bambous dans un sens puis dans l’autre sens. Les comédiens essaient de garder un rythme constant en accélérant et en ralentissant le rythme.

Beaucoup de bambous tombent. Les comédiens ont de la difficulté à garder le rythme et à le changer tous ensemble sans qu’il soit imposé par personne. Il faut lancer les bambous comme on donne les répliques d’une pièce sur scène, c'est-à-dire avec beaucoup d’attention et de concentration, en étant vigilant à ce que l’autre soit prêt à le recevoir ; de plus, il faut le lui envoyer d’une façon précise et correcte ; si ce n’est pas le cas avec le bambou cela se voit tout de suite, le bambou tombe à terre – alors que sur une scène on lance mal sa réplique envers son partenaire et, bien qu’en apparence on ne s’en aperçoive pas, elle tombe dans le vide. C'est-à-dire qu’il n’y a pas d’échange réel entre deux ou plusieurs comédiens sur la scène.

Découverte de l’espace et de l’équilibre sur l’espace théâral

L’espace scénique est vide. Les comédiens entrent dans l’espace et commencent à marcher dans tous les sens dans le but de découvrir l’espace sur lequel ils vont travailler. C'est-à-dire qu’on marche à droite, à gauche, de biais, dans le fond, dans tous les sens ; on essaie de ne pas heurter les autres, de ne pas les gêner, de faire attention aux autres. On essaie de découvrir l’espace sous des angles de vue différents selon l’endroit où on se trouve à un moment ou à un autre. Les comédiens essaient d’installer un rythme de marche commun, puis de l’accélérer et de le ralentir ensemble, sans que cela soit imposé par une seule personne ; cela doit être une entente collective.
Les comédiens ont de la difficulté à accélérer le rythme ou à le ralentir ensemble.
On demande aux comédiens de marcher sur la scène en essayant de garder l’équilibre de la scène ; c'est-à-dire que les comédiens ne doivent pas être regroupés en un endroit de la scène laissant vide l’espace restant ce qui fait basculer la scène et la déséquilibre. Ils sont donc obligés tandis qu’ils marchent dans tous les sens de remplir la scène d’une façon égale pour avoir l’équilibre gauche droite et font avant de la scène. Evidemment il s’agit là d’une scène vide ; une scène avec des accessoires théâtrales ou des décors n’a plus le même équilibre, l’équilibre changeant en fonction du décor.
Les comédiens marchent sur l’espace et trouvent un rythme commun ; à un moment, un des comédiens décide d’arrêter le mouvement et il faut alors que les autres comédiens s’arrêtent en même temps. Tous les comédiens doivent être vigilants les uns par rapport aux autres et de plus celui qui fait la proposition de s’arrêter doit sentir que les autres sont prêts à la recevoir. C’est comme s’il lançait un bambou à tous les autres ; s’il n’y a pas d’écoute le bambou tombe à terre ; de la même façon, l’arrêt n’a alors pas lieu.
Les comédiens s’assoient en cercle pour faire une lecture pendant une heure (de 12h30 à 13h35) de la pièce : « Entretien avec le chien », « Macha », « Un nom de cheval ». Il est demandé de mettre tout simplement le texte en valeur, sans jouer, en faisant attention à la ponctuation, en évitant d’être monotone, en faisant attention s’il y a une phrase plus importante que autres (les phrases et les mots clés de la pièce) ; il faut alors souligner la phrase importante et passer plus rapidement sur les phrases moins importantes, moduler le texte selon sa valeur (chuchoter, crier, susurrer, etc...). La concentration du comédien pour les premières lectures doit être axée sur les consignes précédentes dans le but d’interpeller l’auditoire imaginaire ; pour le garder éveillé et toujours à l’écoute du texte. Il faut surtout éviter une lecture monotone qui endorme l’auditoire imaginaire après peu de temps.