tag:blogger.com,1999:blog-46657224911016770902024-02-08T04:17:48.951-08:00Sadreddin ZahedCe blog est un site Web, ayant d'un journal personnel; je vous communique mes idées et mes impressions sur le théâtre.Comment faut-il travailler scèniquement sur une pièce de théâtre ayant un oeuvre dramatique qui fait parti de la littérature théâtrale? Quel est le vrais sens de travail collectif au théâtre? Comment peut-on travailler collectivement au théâtre? Sur ce Web aussi, je vous mets au courant de toutes mes activités théâtrales et mes recherches dans ce domain.Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.comBlogger41125tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-46332909523073984872010-08-09T09:46:00.000-07:002010-08-09T09:51:06.296-07:00<a href="http://fa.shahrvand.com/2008-07-14-20-55-17/2008-07-14-20-56-54/3494-2009-09-22-15-15-51">http://fa.shahrvand.com/2008-07-14-20-55-17/2008-07-14-20-56-54/3494-2009-09-22-15-15-51</a><div><br /></div><div><br /></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-64945054775941240372009-07-29T04:07:00.000-07:002009-07-29T04:09:20.761-07:00Facebook | Sadreddin Zahed<a href="http://www.facebook.com/note.php?note_id=105777084897#/sadreddin.zahed?v=app_2347471856">Facebook | Sadreddin Zahed</a>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-21636792591837970172009-02-15T14:41:00.000-08:002009-02-17T23:12:16.574-08:00Orghast<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZqHMvx3DRI/AAAAAAAAHGk/rg4HPnP7XVw/s1600-h/orghast+1.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 242px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZqHMvx3DRI/AAAAAAAAHGk/rg4HPnP7XVw/s320/orghast+1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5303700164235955474" border="0" /></a>Les répétitions d'Orghast à Bagh-e-Ferdows<br /></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" ><span>J'avais 20 ans que j'ai rêvé les yeux ouvert. je vins d'être nommé pour collaborer avec une troupe internationale</span><span> sous la direction de peter Brook pour une aventure théâtrale nommé <span style="font-style: italic;">Orghast </span>dans les ruines de persepolis situé dans le sud de l'Iran</span> </span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >près de Shiraz. Les répétitions devait se dérouler dans un jardin de paradis (Bagh-e-Ferdows). Elles ne pouvaient pas se sit</span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >uer ailleurs, cela va sans dire. Un pareil spectacle devrait être répéter dans un pareil lieu magique et envoûtant. C'est comme le contenant devez mériter le contenu.<br />Un ami après passer une nuit entière avec Bob Wilson et son spectacle marathon de 168 heurs intituler " Ka mountain and g</span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >uardenia terrace " sur la montagne de Haft Tun près de Shiraz écrit dans un journal : " Hier soir, nous avons rêver, toute la nuit, les yeux ouvert ". Et ceci étaient notre cas (en tout cas pour moi). Mais pour une période beaucoup plus longue q</span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >ue l'espace d'une nuit. Nous avons rêvé pendant plusieurs mois, les yeux plein ouvert et complètement éveillé. </span> <span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >j'étais jeune et je ne connaissais pas grand chose du théâtre mais j'étais fasciner par ce qui se passe pendant les répétitions et </span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">je sentais que c'est une occasion rare et unique qui pouvait être se présenter dans la vie d'un comédien; qu'il fallait d'être éveiller pour saisir l'occasion. D'ailleurs le spectacle que nous avons fait était unique dans son genre. Se réunir tant de personnalité importante du théâtre sur un li</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">eu magique pour un spectacle hors norme, joué ce spectacle devant le tombea</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">u d'Artaxerxès II sur la montagne situé au dessus d'esplanade de Persepolis et l'immense pleine de Marvdasht, dans des langages mortes et inventées, au couché du soleil ; et tout cela sans aucun recours à des moyens artificiel comme la lumière, ne sont pas des éléments qu'on peut se trouver tous les jours dans le monde du spectacle. Et d'ailleurs sur ce p</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">oint le courage des décideurs du Festival sont appréciable.<br />Regardons ce qu'il a écrit Guy Dumur en guise de préface </span><span style="font-weight: bold;">au livre de Peter Brook " l'espace vide " à ce propos :<br />" Peter Brook installé à Paris depuis 1968, n'a interrompu sa retraite que pour monter <span style="font-style: italic;">le songe d'une nuit d'été </span>à Straford et, au festival de Chiraz-Persépolis, <span style="font-style: italic;">Orghast, </span>qui représente, aux yeux de quelques-uns, un des plus grands accomplissements th</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">éâtraux de ce temps. Pour monter ce spectacle en fonction du pays où il devait être représenté et qui est le lieu d'une des plus vieilles civilisations de l'histoire du monde, Peter Brook avait commandé à un grand poète et dramaturge anglais, Ted Hughes, un texte qui s'inspirait des mythes les plus anciens, à commencer par celui d</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">e Prométhée, prolongé, dans l'ancien</span></span><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">ne Perse, par les religion mazdéenne et zoroastrienne. Afin d'établir un difficile syncrétisme entre les idiomes de l'antiquité, <span style="font-style: italic;">Orghast</span> était écrit dans une langue imaginaire, à la fois inspirée par le grec ancien, le latin - des passages étaient joués dans ces deux langues - , et la langue sacrée de l'Avesta dont la prononciation a pu être récemment reconstituée </span><span style="font-weight: bold;">par les iranologues</span><span>. <span style="font-weight: bold;">Le texte synthétique permettait aux comédiens de s'appuyer sur des sons, des syllabes, des cris ou des chuchotements en accord avec les lieux choisis pour la représentation et comme surgis du fond des âges.</span></span></span> <span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">La première partie d'<span style="font-style: italic;">Orghast</span> commençait au coucher</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;"> du soleil sur la plate-forme creusée dans la montagne devant les bas-reliefs de la tombe d'Artaxerxès. La seconde partie, commencée vers deux heures du matin, s'achevait exactement au moment du lever du soleil et se passait devant les bas-reliefs plus récents des ro</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">is sassanides, à quelques kilomètres des ruines de Persépolis. Alors que, pour la première partie, les spectateurs étaient groupés assis devant le tombeau d'Artaxerxès, le second spectacle se passait en différents lieux, sur un espace de plusieurs centaines de mètres, et le public suivait les acteurs dans leurs déplacements. De Prométhée à Œdipe, c'étaient tous les héros de l'antiquité que l'on voyait revivre dans ce</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">s deux spectacles, comme s'ils étaient ressuscité de la montagne, de la nuit, du feu. Tout était mystérieux et, à la fois, totalement compréhensible. Nous devenions les contemporains des mythes à la faveur d'un paysage, d'un lieu privilégiés, certes, mais </span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">puissamment utilisés par un homme de théâtre qui, pour la première fois, ne se livrait pas à une vaine reconstitution historique ni même archéologique. Ce spectacle, Peter Brook n'a jamais voulu le </span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">reproduire en un autre lieu, et c'est sans doute regrettable pour nous. Mais il y a chez cet homme un tel souci d'authenticit</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">é qu'il lui aurait paru anachronique, sinon sacrilège, de considérer <span style="font-style: italic;">Orghast</span>, né du sol persan, co</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">mme un spectacle d'exporta</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">tion.<br /><br /></span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZqHhZKYQeI/AAAAAAAAHGs/rMxXiDGC2tI/s1600-h/orghast+2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 320px; height: 250px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZqHhZKYQeI/AAAAAAAAHGs/rMxXiDGC2tI/s320/orghast+2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5303700518942032354" border="0" /></a><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold;font-size:180%;" >It's</span> <span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:180%;">a new field in theater<br /></span></span><div style="text-align: justify;"><br /></div></div> <span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">" One of my greatest ambitions is to work with Peter Brook for ever, " said Fahimeh Rastgar, the sole Iranian actress in Shiraz Festival experimental play " Orghast ". Fahimeh, casually clad like all the other actors from 12 different countries rehearsing or browsing in the garden of the Bagh Ferdows at Tajrish, was summing up the enthusiasm of all the 10 Iraniens chosen to work with the troupe for the renowned director.</span></span><br /><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">" The world is waiting to see what Peter Brook will do, for he is creating a new field in theater " , she said. " The improvization is an old thing, but Brook wants to prove we can communicate in this style even with the man in the street. "<br />Fahimeh has been an amateur actress for years preferring that status until now. The first play she performed in, she sa</span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;">id, was with an American director and since then she has only done 15 or 16 plays altogether. She felt she could work better that way. </span></span><br /><span style="font-weight: bold;">" This is the greatest thing that ever happened to me " , she added. " I never dreamt that one day I would work for such a great director. "<br />The other nine local actors are Darioush Farhang, Siavoush Tahmores, Mohammed Ghaffari, Sadreddin Zahed, Nozar Azadi, Parviz Pourhossaini, Said Oveissi and Houshang Ghovanlou. There is also an Iranian director in Arby Ovanessian, who has spent sevral mon</span><span style="font-weight: bold;">ths in Paris working with Brook, as has Pourhossaini.<br />Pourhossaini, 31, was the only one free to go to Paris and he says he had a great time there. He improvized for 10-12 y</span><span style="font-weight: bold;">ear old children during the four months he was there and also performed in three plays. He began acting with the well known director Hamid Samandarian and the Pasargad troup in 1340 and has appeared in eight television plays.<br />He echoed Fahimeh's praise for Brook. " He has a unique style, " he said, " and I am learning tremendously from him. After five months with him I see the theater and acting quite differently. "</span><br /><span style="font-weight: bold;">Farhang is one of the most promising players here. A volatile character he has not long graduated from the Faculty of Fine Arts at Tehran University and he is working for the Theater Department there. He has directed and played in nearly a dozen different plays, ranging from Chekov to " Look Back in Anger " . He is currently directing Thornton Wilder's " Our Town. "<br />Farhang explained that Ovanessian and another well known local director Davoud Rashidi did the initial rehearsi</span><span style="font-weight: bold;">ng here until Brook came and took over.<br />" Brook's style is more the experimental and research phase of the acting ", he said. " We improvize and learn the way the natural actor should act. Also Brook wants to transfer his ideas by way of sound and voice, conveying the emotion to the audience through them. "<br />He and several other members of the </span><span style="font-weight: bold;">troupe were very impressed by their experience when imperovizing for the people of a village just outside Tehran. " It was a marvellous experiment " , he declared. " We used only four made upwords and the villagers understood easily and quite correctly. "<br />Said Ovaissi like several of the others has worked with Javanmard, the national director. He has played in a dozen or so television plays, too. He says Javanmard and Brook may be very different in style, but are the same the point of view of discipline. He feels the improvization is</span><span style="font-weight: bold;"> of great importance to the development of the actor.<br />Ghaffari, who started with the Pasargad company as an amateur and is at present with the Theater Workshop, said he thinks Brooks is looking for natural reactions and wants to prove that emotion through voice is more effective than words themselves.<br />" Among the important things we are learning from him are the technique and discipline in which our theater is lackin</span><span style="font-weight: bold;">g " , he continued, " Anybody who does a</span><span style="font-weight: bold;">nything artistic should be attached to </span><span style="font-weight: bold;">a series of ethics and that is what Brook tea</span><span style="font-weight: bold;">ches us, too. "<br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZuzRFdj9zI/AAAAAAAAHG0/zQyKkfpvUcA/s1600-h/Orghast3.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 230px; height: 320px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SZuzRFdj9zI/AAAAAAAAHG0/zQyKkfpvUcA/s320/Orghast3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5304030092264208178" border="0" /></a><br /><span style="font-weight: bold;">Zahed is one of the youngest of the actors, but not the least articulate. He says he thinks Iranians may not at present appreciate the value of Brook's work but he is sure it will have a great effect on the Iranian theater of the future.<br />" Getting a director like Brook to Iran obviously costs quite a lot of money, " he went on. " So the group he has trained shouldn't be broken up, I believe. We should continue our experimentation in order to be useful to our theater and our society. "<br /><br />By Mehdi Akhavan ( The Tehran journal, August 7, 1971 )<br /></span><br /><br /></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-7181574187071023892008-11-06T14:15:00.000-08:002008-11-06T14:15:37.637-08:00Peter Brook<a href="http://www.rezaghassemi.org/maghaleh_158.htm">Peter Brook</a>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-46511896592001152332008-11-06T14:14:00.000-08:002008-11-06T14:14:18.518-08:00داريو فو<a href="http://www.rezaghassemi.org/nemayeshnameh_10.htm">داريو فو</a>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-35881099912807887232008-11-06T14:11:00.000-08:002008-11-06T14:11:35.992-08:00Narangestan Publishing - نشر نارنجستان - صفحه اول<a href="http://www.narangestan.com/component/option,com_frontpage/Itemid,38/limit,8/limitstart,32/">Narangestan Publishing - نشر نارنجستان - صفحه اول</a>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-73976302326238191492008-11-06T03:37:00.000-08:002008-11-06T03:37:56.060-08:00تئاتر هیچ چیز نیست مگر بازیگر<a href="http://fa.shahrvand.com/component/content/article/68-newsflash/1333-2008-10-29-15-00-08">تئاتر هیچ چیز نیست مگر بازیگر</a>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-62002728340082761202008-07-27T14:11:00.000-07:002008-07-27T14:34:23.507-07:00Quintette ( Abbas Naalbandian )<a href="http://bp2.blogger.com/_ve-au_9mipM/SIzpqi2Cm1I/AAAAAAAAE8U/Gk4przvwAUA/s1600-h/iran.+10.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5227810184587549522" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp2.blogger.com/_ve-au_9mipM/SIzpqi2Cm1I/AAAAAAAAE8U/Gk4przvwAUA/s320/iran.+10.jpg" border="0" /></a><br /><div align="center"><span style="font-size:180%;"><strong><span style="color:#ff0000;">QU</span><span style="color:#33ff33;">IN</span><span style="color:#3333ff;">TE</span><span style="color:#cc33cc;">TT</span><span style="color:#333300;">E</span></strong></span></div><br /><div align="center"><br /><br /><span style="font-size:130%;"><strong>Contes de pluie d’amour et de mort</strong></span></div><br /><div align="center"><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-size:130%;">Abbas Naalbandian</span><br /><br /><br /><br />Traduction<br /><br />Mariam Gassemi – Sadreddin Zahed<br />Cette traduction est dédiée à<br />Jean-jacques SCHFFER</strong></div><br /><div align="center"><br /><br /><br /><br /><br />Quintette<br />Contes de pluie d’amour et de mort<br /><br /><br />Premier mouvement<br /><br />Il pleut noir, mort</div><br /><div align="left"><br /><br />Une pièce avec des objets simples qui dénotent une vie modeste. Une grosse radio très vieille. Une armoire en bois. Sur le sol un vieux tapis. A gauche, un matelas recouvert d’un édredon. Quelques oreillers. Sur la cheminée des objets hétéroclites. A droite, une porte. Une lampe allumée pend au plafond.<br />Sur le matelas, l’édredon semble cacher un corps. A droite, la mère et la fille sont debout, côte à côte. La fille a la mine défaite, les vêtements en désordre.<br /><br />La fille : Il est mort ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Oui. </div><br /><div align="left"><br />La fille : Non.</div><br /><div align="left"><br />La mère : (Ironique.) Si !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Mon dieu !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Regarde pas !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Non ! </div><br /><div align="left"><br />La mère : Crie pas !</div><br /><div align="left"><br />La fille : J’ai peur. (Elle s’éloigne de sa mère.) </div><br /><div align="left"><br />La mère : Calme-toi !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il a les yeux ouverts.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Reste pas là !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il est pas mort ! Ses yeux….</div><br /><div align="left"><br />La mère : Tais-toi !</div><br /><div align="left"><br />La fille : (Elle court.) Au secours !</div><br /><div align="left"><br />La mère : (Elle court après sa fille.) Ta gueule !</div><br /><div align="left"><br />La fille : (Elle se heurte au mur.) Qu’est-ce qui s’est passé ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Me fais pas peur ! </div><br /><div align="left"><br />La fille : Il bouge pas, maman !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Il est mort !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Sa tête !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Tu me fous la trouille !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Appelons quelqu’un….</div><br /><div align="left"><br />La mère : Tu veux faire un scandale ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Pourquoi ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : On se demandera pas ce qu’il foutait dans notre lit ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Hein ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ou si ça serait pas nous qui l’avons tué ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Dans notre lit ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Dans ton lit.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Oui.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Qu’est-ce qui s’est passé ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il couchait avec moi.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et alors ? (La fille se met à pleurer.)</div><br /><div align="left"><br />La mère : Alors ? (La fille pleure.)</div><br /><div align="left"><br />La mère : Il avait fini ? (La fille pleure.)</div><br /><div align="left"><br />La mère : Alors il est à poil. (La fille pleure.)</div><br /><div align="left"><br />La mère : Faut qu’on lui mette son pantalon.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Peut-être qu’il est vivant.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Non.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Peut-être qu’il est tombé dans les pommes. Peut-être qu’il a eu une attaque.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et alors ? Parle !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il était sur moi. Tout d’un coup, il est tombé raide.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Faut faire gaffe ! (Pas de panique. Voyons voir.)</div><br /><div align="left"><br />La fille : D’abord, j’ai pas compris.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Alors, qu’est-ce que t’as fait ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : J’ai eu peur.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et t’as crié ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : J’ai eu peur. J’ai crié. T’es venue. Je l’ai repoussé. J’ai sauté du lit.</div><br /><div align="left"><br />La mère : ça tape dans ma tête.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Faut appeler les flics.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Y a pas du bruit dehors ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Si c’était les voisins qui se réveillent ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Mettons-lui son pantalon !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Foutons le camp, maman !<br /><br />(La fille se glisse sous l’édredon, auprès de l’homme. Elle tire l’édredon sur eux. La mère s’asseoit en tailleur par terre, face au public.)<br /><br />La fille : Arrête !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Laisse-moi voir !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Me serre pas tant !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Ta gueule !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Oh c’que t’es lourd !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Ouais.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Pourquoi t’as dit que je t’ai frappé la gueule avec une caillasse ?</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Quand ça ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Salaud de menteur. (Pause) Pourquoi t’as menti ?</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Attends ! Attends !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Tu savais que c’était pas moi. (Pause) Quand est ce que tu vas me foutre la paix ?</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Pourquoi tu remets ça ? On s’était mis d’accord.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Tu me dégoûtes.</div><br /><div align="left"><br />L’homme : ça fait rien !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Tire ta main !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : A chaque coup, tu me les gonfles !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Ah, si je pouvais te les gonfler vraiment !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : T’as pas honte !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Ca te va bien à toi de parler de honte ! (Pause) Grouille-toi, Bon Dieu, je peux plus respirer ! (Pause) Pourquoi tu bouges plus ?</div><br /><div align="left"><br />(Soudain la fille hurle. Elle repousse l’homme. Hagarde, elle sort de sous l’édredon, et tremblante, se réfugie contre le mur. La mère se lève, va vers la radio, l’allume.)<br /><br />Voix de la première femme : Attrape-lui l’autre pied ! Tire- le !</div><br /><div align="left"><br />Voix de la deuxième femme : Et s’il reste coincé dans le puits ?</div><br /><div align="left"><br />Voix de la première femme : C’est large, il ira jusqu’au fond.</div><br /><div align="left"><br />Voix de la deuxième femme : J’ai peur que ça se sache.</div><br /><div align="left"><br />Voix de la première femme : Quelqu’un sait qu’on l’a emmené ici ?</div><br /><div align="left"><br />Voix de la deuxième femme : Et si quelqu’un venait ?</div><br /><div align="left"><br />Voix de la première femme : Tiens-le ! Plus fort ! Jette-le !<br /><br />(Bruit d’un corps qui tombe lourdement. La mère éteint la radio.)<br /><br />La fille : Dis quelque chose !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Attends ! Laisse-moi me reprendre.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Je crois qu’il faut le dire.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ben voyons !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Mais comme ça, c’est pire.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Hein ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il diront que c’est nous qui l’avons tué.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et s’ils le savent pas ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Hein ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : S’ils le savent pas ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Ils le sauront.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et s’il était jamais venu ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Quoi ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : S’il était jamais venu ici ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Tu veux dire qu’on l’emmène ailleurs ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Pourquoi pas ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Où ça ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : N’importe où.</div><br /><div align="left"><br />La fille : On peut ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : On peut pas ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Les flics vont nous arrêter.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Non.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Si ! Ils nous foutront en taule.</div><br /><div align="left"><br />La mère : On va le balancer en douce dans l’égout.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Il est lourd. Très lourd.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Eh ben, à deux…</div><br /><div align="left"><br />La fille : Moi, j’ai peur. J’y touche pas.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Si tu l’ouvres encore une fois, je te tue.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Je touche pas à un mort.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Pfff !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Je me sens pas bien.</div><br /><div align="left"><br />La mère : (Fais un effort.) Accroche-toi !</div><br /><div align="left"><br />La fille : J’peux pas.<br /><br />(La mère se glisse sous l’édredon, auprès de l’homme. Elle tire l’édredon sur eux. La fille s’assoit en tailleur par terre, face au public.)<br /><br />La mère : Fumier !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Laisse-moi voir !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Crève !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Ta gueule !</div><br /><div align="left"><br />La mère : T’as fini ?</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Ouais.</div><br /><div align="left"><br />La mère : T’as pas honte de me dire des saloperies pareilles devant tout le monde, pour si peu de fric ?</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Quand ça ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Va voir là-bas si j’y suis ! Allez, pousse-toi !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Attends ! Attends !</div><br /><div align="left"><br />La mère : T’as pris de mauvaises habitudes, hein ? Tu rappliques ici tous les soirs.</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Pourquoi tu remets ça ? On s’était mis d’accord.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ce mois-ci, je te payerai un peu plus tard.</div><br /><div align="left"><br />L’homme : Ca fait rien.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Dis à l’épicier d’être gentil.</div><br /><div align="left"><br />L’homme : A chaque coup, tu me les gonfles !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ah, si je pouvais t’arracher ce truc entre les jambes et t’en bourrer la gueule !</div><br /><div align="left"><br />L’homme : T’as pas honte !</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ca te va bien à toi de parler de honte ! (Pause) Grouille toi, Bon Dieu, je peux plus respirer ! (Pause) Pourquoi tu bouges plus ?<br /><br />(Soudain la mère hurle. Elle repousse l’homme. Hagarde, elle sort de sous l’édredon, et tremblante, se réfugie contre le mur. La fille se lève, va vers la radio, l’allume.)<br /><br />Voix du premier homme : Secoue tes habits ! T’as de la poussière.</div><br /><div align="left"><br />Voix du deuxième homme : Je me sens mieux.</div><br /><div align="left"><br />Voix du premier homme : Oublie pas qu’on s’est pas vus aujourd’hui.</div><br /><div align="left"><br />Voix du deuxième homme : Ouais. Pourvu qu’y ait pas de pépin.</div><br /><div align="left"><br />Voix du premier homme : Y’en aura pas. Faut seulement pas perdre les pédales.</div><br /><div align="left"><br />Voix du deuxième homme : Je me sens mieux, moi.<br /><br />(On entend un rire sonore. La fille éteint la radio.)<br /><br />La mère : Faut qu’on lui mette son pantalon.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Fais-le toi-même.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Arrête tes conneries. On fait tout ensemble.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Faut appeler les flics.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Oui !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Crions à l’aide.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ferme la porte !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Quelle porte ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : C’est quoi ce bruit ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : On dira la vérité.</div><br /><div align="left"><br />La mère : C'est-à-dire ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Qu’il venait ici.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ils nous foutront en taule.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Non ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Si.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Alors, on attend un peu…</div><br /><div align="left"><br />La mère : Pourquoi faire ? (Pause) J’ai faim.</div><br /><div align="left"><br />La fille : …Qu’il fasse plus sombre.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Plus sombre que ça ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : C’est qu’il est lourd.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Non, pas tellement.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Si.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Quoi ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Si !</div><br /><div align="left"><br />La mère : J’ai faim. Mangeons quelque chose.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Je me sens mal. J’étouffe.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Va chercher la nappe !<br /><br />(Tout en parlant, mère et fille étendent la nappe et y disposent de la nourriture.)<br /><br />La fille : Comment on va l’emmener ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Où ça ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Là où on doit l’emmener.</div><br /><div align="left"><br />La mère : On va le balancer dans l’égout. (Pause) Dans le puits.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Comment on doit l’emmener ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Ah ! On va le fourrer dans le sac !</div><br /><div align="left"><br />La fille : Quel sac ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Le grand.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Mais il est pas à nous.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Et le cadavre, il est à nous ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Et pour traverser la cour ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : On le prendra sur le dos.</div><br /><div align="left"><br />La fille : Et la porte ?</div><br /><div align="left"><br />La mère : Quoi encore ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Le pauvre, il avait même pas dîné.</div><br /><div align="left"><br />La mère : Qu’est-ce que t’en sait ?</div><br /><div align="left"><br />La fille : Peut-être.<br /><br />(La nappe est servie. Mère et fille s’assoient autour et se mettent à manger calmement. La lumière diminue à tel point qu’on les distingue à peine. Alors, l’homme repousse l’édredon et se traîne lentement vers la nappe. La lumière disparaît peu à peu.) </div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-73249166363790586442008-07-16T01:41:00.000-07:002008-07-21T06:27:30.678-07:00Literary Thinking, Theatrical Thinking ( Sadreddin Zahed )<strong><span style="font-family:courier new;font-size:180%;">Introduction</span></strong><br /><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Much has been said about who can be considered a creative actor. There are a lot of uncreative actors who, as that famous director says, have to be carved like wooden dolls to draw a shape from them or set them to motion like mechanical dolls to start moving. But here in this introdution, I address the actorswhose great contribution in theatrical team (group) work and his " theatrical thinking " cannot be denied and ignored. An actor, whose active presence on the stage and his turningto the right or left, is much more than a tape recorder and a moving machine.</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:180%;">Theatre and Actor</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">To provide a highly rhetorical text and a smashingly decorative stage, to imbue these both with heavenly tune and music, to hire the most astute experts to perform all kinds of extraordinary acrobatic movements, to provide the most beautiful and elaborate costumes and make-up do not worth a penny if there is no appropriate actor or actress. It is the performer who gives credit and meaning to all these things. None of these is by itself theatre; whereas the actor/actress can all by himself/herself generate the most effective performance if s/he knows the mechanism and the shaping constituents of his/her career. S/he knows well that the most important part seen on the stage is " that " (attraction?) which emanates from his innate existential substance. The more purged this " that " is, which is less related to his/her external appearance, the more outstandingly s/he shines on the stage. A good actor or actress knows well that this purgation is the result of tearing up the mask which ordinary life and routine daily customs have imposed on him/her. But theatre, although is itself an artificial art, requires truth and sincerity in order to see reality. The actor/actress is the saint of the stage. Purgation has endowed him/her with a kind of sacredness. The stage of theatre is the temple and the play is his/her prayer.</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">What is important in theatre is not the words, but what the actor's/actress's consistent organism dose with these words; what the harmony of his/her mouth, eyes, head and legs do with these words. These words are charged with stillness, motion and leap and it is the performer who gives them stillness or dynamism. Words consist of homogenous and heterogeneous sounds and the actor/actress gives them life, otherwise these words on the paper are nothing but some signe. These words may belong to the performer or even quit to be words. They can be fury, sound, or artificial language or anything else. They can boil out of heart to appeal to the audience's heart. The actor/actress, who has found his/her existential unity, has thrown away the fake mask; his/her faith and manifestation of his/her art can be observed. His/her power is in that transparency and purgation; s/he, just like mirror, has the reflection of the audience.</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;font-size:180%;"><strong>The Subject</strong></span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>Theatrical thinking is the unrecorded and evasive thought which is born from the mutual corporation of the view of the performer and that of the audience; it is able to create, in two dimensions of time and place, just a small and condensed slice of this fluent existence, which is temporary and mortal. Whereas literary thinking is a recorded thought and can link and capture moments of this fluent and fleeting existence and thus inevitably free from the dimensions of time and place and exempt from temporary and mortal life. Theatrical thought owes its perfection and ascent to the "actor/actress" : the more perfectly and comprehensively the performer acts, the more evident and objective is the manifestation of this theatrical thought in his/her work.</strong></span></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:180%;">The Atmosphere and Theatrical Polish(Spectacle)</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;"><span style="font-family:courier new;"><strong>"Theatrical thought" is in the meanwhile the representation and manifestation of our interpretation of the concept of theatrical "atmosphere" or spectacle. We are all familiar with Peter Brook's suggestive expression of "empty space". We know that for creating any possibility we should first avoid littering this space and provide an empty space for acceptance and creation of a new possibility. The 19th century, naturalistic of "decoration" not only fails to provide such a possibility, but also prevents the growth and soaring of such a thought. Appia substituted the notion of "space" for "decoration" and in this space this is the actor/actress who is determinate. This is him/her to give it meaning. Appia says, "Do we want to make a forest where a few people inhabit there or show a few people who are in the woods?" He chooses the second alternative. The concept of "decor" means putting a rein or yoke around the thought and imagination of man. On the other hand, the notion of "space" and leaving to the performer the spatial suggestion or implication of the event means to develop the theatrical thought. In our traditionaltheatre also, instead of showing the audiebce a real picture of reality or nature and limit the mind and imagination of the audience, with one sentence or with very plain or minimum furniture you can present the setting of the event and leave the rest to the imagination of the audience. Our traditional theatre, instead of fixing the audience to a point and making the space inflexible, leaves it to the audience's subjectivity and imaginative power. Therefore, in this theatre also decor does not exist in realistic sense; with a few carpets, chairs and pieces of cloth, a "space" is ready for acting and "theatrical thought" is dramatized.</strong></span></span></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">In France, instead of saying the play of Molière or Sartre or Marivaux, they say the theatre of Molière or the theatre of Marivaux, which is wrong. All of these texts and many other ones are dramatic texts which are considered dramatic literature. The written text, as soon as written and finished, has its own merits or non-merits and belongs to the field we call "literature". The written text is an artistic reality which exists in an objective sense. We can read it as a "literay" text related to "literature". But to publish them with the title "theatre" is wrong since they are not "theatre" : they are dramatic literature. In the same manner, the theatre which confines itself to the visualization of dramatic literature is not "theatre". To visualize a text with the aid of actors and actresses, stage setting and costumes does not produce "theatre". The only live element in such a work is probbably the same literary text; the text by itself is not "theatre". This is the actor/actress who can convert it into theatre by using the text as the raw material and playing with it, by revealing its different tones, by integrating the sound of language and its verbal music, by discovering and balancing its silence and its internal clamor and by putting together its unwritten parts.</span></strong></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong> </div><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">(Cet article en persan a été résumé et traduit en anglais par "Persian Art" Vol.3 N°12 Apr-May 2008)</span></strong> </div><br /><br /><br /><div align="justify"></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-80742368609069812332008-07-14T08:17:00.000-07:002008-07-15T10:10:16.154-07:00Sadreddin Zahed<div><div><br /><br /><div><a href="http://bp3.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHty5nj4t7I/AAAAAAAAE60/A39lGu0A110/s1600-h/zahed9.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222894527063832498" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp3.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHty5nj4t7I/AAAAAAAAE60/A39lGu0A110/s320/zahed9.jpg" border="0" /></a><br /><div><span style="font-family:courier new;font-size:130%;"><strong>Borhaneddin Hosseini(Persian Art)Vol.3 N°12, Apr - May 2008</strong></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>Sadreddin Zahed is the very active and old actor of the Iranian theatre and stage; he is a thoughtful artist with the idea of theatre. He is the graduate of Faculty of Fine Arts of Tehran University and also of New College of Sorbonne. He also received his doctorate from the same university. Since he was 38 years old when he was studying at Tehran University, just like a Maraton runner, he has been running in all fields of world theatre and is still running inexhaustibly, from his youth to adulthood. Whenever I see his picture next to his articles, I ask to put a picture of his youthfulness instead since I do not like to see his aged face although one can see from his smile that he still has a young heart. But I like to see him in the same appearance of his Barsisaye Abed, which I saw in an auditorium on Vozara Street for the first time.</strong></span> </div></div></div><br /><br /><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222902831831353154" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp1.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHt6dBOwh0I/AAAAAAAAE68/LDCQ1s-5Czw/s320/Seven+parables+of+Barsissaie+Abed.jpg" border="0" /><br /><span style="font-family:courier new;"><strong>They put his youthful picture next to his article.</strong></span><br /></p><br /><br /><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222904598994883394" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp0.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHt8D4bYE0I/AAAAAAAAE7E/LOVkF_zNpO4/s320/zahed14.jpg" border="0" /></p></div><br /><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>He started acting from the acting workshops; then he lifted himself up by joining the city theatre team and then went as far as Charsoo theatre and city theatre. Then his acting broke the borders and he went to the theatre of Rome</strong></span><br /><br /></p><br /><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222909290242475634" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp1.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHuAU8r9hnI/AAAAAAAAE7M/fN7uQco_B1k/s320/Antigon+3.jpg" border="0" /></strong></span></p><br /><br />and then to the theatre of Paris.<br /><br /><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222910666916752034" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp0.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHuBlFMr6qI/AAAAAAAAE7U/cUqC5Z1fago/s320/Le+Maitre+et+Marguerite+5.jpg" border="0" />Then he went to Amsterdam, Frankfurt, Lahe, Koln, New York, London, and Nice and returned to Paris.</p><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5222913167583378546" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp3.blogger.com/_ve-au_9mipM/SHuD2o6EfHI/AAAAAAAAE7c/3eBup3p7uT8/s320/zohre+va+manouchehr.1.jpg" border="0" /></p><br /><p align="justify">From the very beginning, he was in touch and association with a wide circle of good Iranian directors and famous European ones like Khojaste Kia, Shahroo Kheradmand, Abbas Naalbandian, Esmail khalaj, Iraj Anvar, Arby Ovanessian, Bijan Mofid, Peter Brook, Andy Degrout, André Serban, Jorge Lavelli and worked with them. But his main collaboration was with Ovanessian. From the Disaster of Hosseinebne Mansoure Hallaj to Brecht's (Beckett's) The Good Days ( Happy days) and to the Brecht's Horror of the Third Reich (Fear and Misery of the Third Reich) to Golshiri's Big Explosion ( The Big Bang ) and Peter Gill's The Privacy of the Asleep ( A Sleeper's Den ) to Camu's Caligula and Hedayat's Buried Alive and Chekhov's The Cherry Orchard, he has appeared on the stage in one way or another, from breathing dust on the stage to acting in plays or directing them. He has had a very outstanding and active presence in many festivals of the world. He taught in the workshop of Tehran University for a while in the end of last century. He translated many books into Persian; since they are all about theatre, they were published with the help of Ovanessian.</p><p align="justify">He is very active in cinema and television too; he has written many essays about theatre in journals including " Theatre Within and Without the Borders " and the same essay " Literary Thinking and Theatrical Thinking ", a new work which is for the first time published for the professional readers of Persian Art. Sadreddin Zahed is still working on the stages of famous theatres of the world in European countries and resumes his artistically opulent life. God bless him wherever he is; we wish him a joyful life! </p>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-68939202940032319722008-06-25T00:22:00.000-07:002008-06-25T03:11:03.642-07:00Adaptation d'un récit de Sadégh Hédâyat " Lunatique "<div><div><div><div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc99;"><strong>LUNATIQUE</strong></span></div><br /><div align="center"><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;">Sadeq Hédâyat</span></strong><br /><br /></div><div align="center"><br />( Récit écrit en français par Hédâyat à Bombay ) </div><br /><br /><div><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:verdana;"><strong>Extérieur : l’éternité<br />Lumière de naissance, du commencement</strong></span></span></div><strong><span style="font-family:Verdana;"></span></strong><br /><br /><div><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>LE CONTEUR</strong></span> : (il chante) Une pluie torrentielle fouettait le sol sans défense, une pluie comme celle du commencement de la formation de la terre ; la brise déplaçait sur la route asphaltée une poussière fine de particules d’eau, tandis que la mer, silencieuse et passive, pleine de ses profondes, muettes et lointaines amours, était plongée dans une brume de plomb. Tout était humide, gluant, visqueux ; l’humidité rongeait, attaquait tout, elle pénétrait aussi le corps, alourdissait l’âme. Un frisson de désir parcourait les être, un souffle de folie ou d’ivresse aspirait à l’oubli, à la lassitude, un désir fou d’abandonner tout, même son corps, s’éveillait je ne sais dans quel bas fond de l’être. Dans cette lasciveté passionnée l’eau coulait furieuse de quelque dieu en colère. La pluie étouffait les bruits extérieurs, elle s’arrêtait tout d’un coup.<br /><br /></div><div align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215723104802202706" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGH4h5yIZFI/AAAAAAAAE1o/SQjzOqsF5Bo/s320/Lunatique+4.jpg" border="0" /></div><br /><br /><div>( LA PLUIE )<br /><br />L’HOMME : Une pluie torrentielle fouettait le sol sans défense.</div><br /><div>LA FEMME : Une pluie comme celle du commencement de la formation de la terre.</div><br /><div>L’HOMME : La brise déplaçait sur la route asphaltée une poussière fine de particules d’eau.</div><br /><div>LA FEMME : Tandis que la mer, silencieuse et passive, pleine de ses profondes, muettes et lointaines amours, était plongée dans une brume de plomb.</div><br /><div>L’HOMME : Tout était humide, gluant, visqueux.</div><br /><div>LA FEMME : L’humidité rongeait, attaquait tout.</div><br /><div>L’HOMME : Elle pénétrait aussi le corps, alourdissait l’âme.</div><br /><div>LA FEMME : Un frisson de désir parcourait les êtres.</div><br /><div>L’HOMME : Un souffle de folie ou d’ivresse aspirait à l’oubli, à la lassitude.</div><br /><div>LA FAMME : Un désir fou d’abandonner tout, même son corps, s’éveillait, je ne sais dans quel bas fond de l’être.</div><br /><div>L’HOMME : Dans cette lasciveté passionnée, l’eau coulait furieuse de quelque dieu en colère.</div><br /><div>LA FEMME : La pluie étouffait les bruits extérieurs.</div><br /><div>L’HOMME : Elle s’arrêtait tout d’un coup.<br /><br /></div><div align="justify"></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215725176059141138" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGH6ad0RHBI/AAAAAAAAE1w/SMtHpUkHXSk/s320/Lunatique+5.jpg" border="0" /><br />(LA PLUIE – NOIR TOTALE)<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc00;"><strong>Premier jour</strong></span></div><br /><br /><div><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : Chambre d’hôtel - Après-midi<br />Lumière : une ampoule au plafond</strong></span><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong><br /><br /></strong></span>L’HOMME : Dans la chambre, au rez-de-chaussée de ma nouvelle pension, quoique visiblement confortable, je ne pouvais pas encore m’habituer aux objets environnants : les meubles avaient une expression bizarre, énigmatique, vivante. La commode trapue, sérieuse, la haute armoire dure et moqueuse, la brave table ronde, le miroir coquet, tous me surveillaient avec une vigilance menaçante. Une odeur âcre et poivrée originaire des Indes flottait dans l’air. Un vieux cordonnier hindou, avec son turban rouge, à demi-nu, s’était abrité sous ma fenêtre en une pose hiératique et résignée, en contemplant le déchaînement des éléments. Il était desséché, presque décharné teinté d’olive, les yeux noirs enfoncés dans l’orbite, sa barbe mal soignée lui mangeait le visage. Une vieille boite et des chaussures usées traînaient devant lui.</div><div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : Chambre d’hôtel - La soirée<br />Lumière : une ampoule au plafond</strong></span></div><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong><br /><div align="justify"></strong></span>L’HOMME : Toute cette après-midi, je m’acharnai sur mon phono. Un disque hindou acheté au hasard m’obsédait, je le mis et le remis sans interruption, puis installé dans le fauteuil, je regardai tomber la pluie, et les rares passants qui s’aventuraient au dehors. Ma fenêtre donnait sur la mer.<br />Soudain, on frappa à ma porte : j’ouvris, une femme mince, au visage pâle, aux trais réguliers, avec de grands yeux verts clairs et une chevelure de paille, me dit :</div><div align="justify"> </div><div align="justify">LA FEMME : - Je suis si énervée, ça me tape sur les nerfs, pour l’amour du ciel, arrêtez ce disque.</div><br /><div align="justify">L’HOMME : - I’m so sorry, répliquai-je.<br />Elle me remercia et s’en alla dans la chambre voisine. J’arrêtai mon phono, en pensant qu’elle devait être une étrangère encore mal adaptée à la musique hindoue, ou la détestant par préjugé. Je m’étendis sur mon lit en parcourant une revue illustrée locale.</div><br /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215746111929636290" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGINdGAw1cI/AAAAAAAAE2o/4k4hlLbK3vQ/s320/Lunatique+8.jpg" border="0" /><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : Salle à manger - Le soir<br />Lumière : Découpes sur la table</strong></span></div><br /><div align="justify">L’HOMME : A huit heures, le montai au troisième étage dans la salle à manger. Le patron, un métis originaire de Goa qui se disait portugais, me présenta à une demi douzaine de personnes apparentant à des nationalités douteuses. La soupe était servie, quand la porte claqua avec fracas, je vis ma voisine faire une entée triomphale. Elle portait une robe de crêpe imprimé de fleurs jaunes et bleues, très longue, décolletée, bien serrée à la taille, avec une élégance naturelle qui rehaussait sa beauté et ajoutait à sa silhouette élancée une gaîté agreste. Elle salua les pensionnaires d,un signe de tête, s’assit sur la seule chaise vacante de notre table<br />Après souper, je demandai à notre patron des renseignements sur cette femme. Le patron avec<br />sa physionomie simiesque et le clignement significatif de ses yeux, me dit :</div><br /><div align="justify">LE CONTEUR : Elle s’appelle Félicia, une aventurière qui en proie à ses crises des tropiques. Un tout petit conseil, ne jouez pas avec le feu.</div><br /><div align="justify">L’HOMME : J’étais fort intrigué de connaître cette personne aux allures bizarres, qui m’avait si cruellement privé de mon orgie musicale.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Extérieur : Chez le cordonnier - La nuit<br />Lumière : Dehors, la fenêtre</span></strong> </div><br /><div align="justify">L’HOMME : En sortant pour ma promenade nocturne, je vis Félicia poursuivant une conversation animée avec le cordonnier hindou qui se trouvait devant ma fenêtre.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Extérieur : Une rue de Bombay – La nuit de pleine lune<br />Lumière : La rue + La pleine lune</strong></span></div><br /><div align="justify">L’HOMME : Je suivis la rue qui débouche sur la jetée-promenade, parmi une foule compacte de gens habillés, de redingotes traînantes, coiffés d’énormes turbans multicolores. Les femmes habillées en Sari aux couleurs chatoyantes qui semblaient flotter doucement à quelques pouces du sol. Ce grouillement des peuples, ce mélange hétéroclite de déclassés, d’apatrides, d’étrangers et d’hindous aux mille faces, j’avais l’impression de me promener dans un bal costumé.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Extérieur : Bord de mer – La jetée<br />Lumière : La pleine lune</strong></span></div><br /><div align="justify">L’HOMME : De mon retour d’Apollo Bunder, je vis Félicia, les mains, les pupilles dilatées, elle regardait fixement dans une attitude religieuse le miroitement du clair de lune sur les vagues de la mer. La pâleur diaphane de son teint, le tremblement de ses lèvres décelaient son émotion profonde. Perdue dans ses rêveries, elle n’accordait aucune attention aux passants.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Intérieur : La chambre d’hôtel – La nuit<br />Lumière : une ampoule au plafond</span></strong></div><br /><div align="justify">L’HOMME : En revenant à la maison, il faisait une chaleur accablante, je fis marcher le panka. Je m’étendis pour dormir.</div><br /><div align="justify">( NOIR TOTAL )</div><br /><div align="justify">Le bruit sec de la toux du vieux cordonnier m’empêchait de fermer l’œil.</div><div align="justify"><br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc00;">Deuxième jour</span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Intérieur : Le corridor (devant l’ascenseur) - Le soir<br />Lumière : Découpes en guise de couloir</span></strong></div><br /><div align="justify">L’HOMME : Le lendemain soir, elle était absente à notre table. En sortant de la table à manger, je me dirigeai vers l’ascenseur, j’appuyai sur le bouton d’appel : l’appareil docile glissa le long des tiges d’acier et s’immobilisa. Je tirai la porte. A mon grand étonnement, Félicia se trouvait immobile dans la cabine comme une statue de marbre, un parfum doux et provoquant s’exhalait de sa personne. Ce fût elle qui me parla la première en français avec un accent anglais.</div><br /><div align="justify">FELICIA : - Est-ce que vous êtes libre ce soir ?</div><br /><div align="justify">L’HOMME : - Oui, Mademoiselle. </div><br /><div align="justify">FELICIA : - Voulez-vous me conduire jusqu’à Green ?</div><br /><div align="justify">L’HOMME : - Avec plaisir.</div><br /><div align="justify">Un changement s’était opéré en elle, son attitude, l’expression de son visage s’étaient adoucies.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Extérieur : Chez le cordonnier – Le soir<br />Lumière : Dehors</span></strong></div><br /><div align="justify">L’HOMME : En descendant elle s’arrêta devant le cordonnier hindou.</div><br /><div align="justify">FELICIA : - « Tabiat tik héy ? » (Ça va bien ?)</div><br /><div align="justify">L’HOMME : L’Hindou en signe de respect s’inclina cérémonieusement. « Saheb salam-parmatma Tamara balakereh, bal batché soukira hé ! » (Que la paix soit sur toi, que le dieu suprême te bénisse et protège tes enfants !) Elle ouvrit son sac, glissa quelques sous dans la main du cordonnier, il baisa la terre. « Bhagvan marguia, Bhagvan marguia ! »(Bhagvan est mort !) – Je déteste ce type, il tousse tout le temps, hier soir je n’ai pas pu fermer les yeux, je ne sais pas pourquoi il s’est installé devant ma fenêtre.</div><br /><div align="justify">FELICIA : - Pauvre Bhagvan ! Il est mon protégé, parfois je sens une immense pitié pour lui, parfois il me fait peur, parfois il me dégoûte, malgré cela il a un pouvoir extraordinaire sur moi, quoiqu’il m’obéisse comme un chien. Il est sérieusement malade, il faut que je l’envoie à l’hôpital demain. J’arrangerai cela.</div><br /><div align="justify">L’HOMME : Elle ne me regardait pas, elle regardait quelque chose à travers moi sans me voir, comme si j’étais en verre. Nous nous dirigeâmes vers Apollo Bunder, le cordonnier, plié sur lui-même, toussait incessamment.</div><br /><div align="justify">( NOIR )<br /><br /></div><div align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215727704935752674" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGH8tqnb4-I/AAAAAAAAE14/D4s2vnCVSYA/s320/Lunatique+7.jpg" border="0" /></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Extérieur : Bord de mer – La jetée – La nuit<br />Lumière : La pleine lune</strong></span></div><br /><div align="justify">LE CONTEUR : La grande lune, rougeâtre comme un plateau en cuivre bien astiqué montait sur l’horizon.</div><br /><div align="justify">L’HOMME : Félicia semblait assez indifférente au spectacle qu’elle avait sous les yeux marchant comme une somnambule, habillée en Sari blanc, sa beauté était resplendissante. Elle fredonna un air de jazz avec une jolie voix frêle, un rien de voix, plein de brisures, qui faisait des notes triste, langoureuses. Son chapeau à grands bords jetait une ombre sur ses yeux verts, au regard indéfinissable.</div><br /><div align="justify">FELICIA : - Je suis originaire de Calcutta, d’un père anglais et d,une mère russe. J’ai été élevée en Europe. J’ai voyagé un peu partout en Europe comme en Asie, jamais un pays n’a pu exercer une attraction aussi puissante sur moi que les Indes, j’en avais toujours la nostalgie. C’est seulement dans l’atmosphère surchargée de ce pays que je pourrai vivre, ce n’est pas par le snobisme des Européens qui ne voient dans les Indes que des Fakirs, des charmeurs de serpents, des rajahs et des temples. L’Inde mystérieuse, ses fastes, ses pauvretés, ses miracles ont été exploités à satiété. Moi, je déteste les miracles, le plus grand miracle, pour moi, c’est que j’existe.</div><br /><div align="justify">L’HOMME : - Avec vos connaissances et votre expérience – hasardai-je – vous pourriez facilement devenir un bon reporter.</div><br /><div align="justify">FELICIA : - Oh ! Que je déteste ce métier. Tout ce que je cherche, c’est d’enrichir ma personnalité. Je hais trop les lecteurs curieux, pour leur communiquer la meilleure part de moi-même. Je n’ai aucune envie de m’exposer, de m’afficher, après tout à quoi bon ? (Silence) Vous sentez cette odeur de grisou ? Cette odeur me rappelle le grisou qui est caché en chacun de nous. (Pause) Ce soir je suis invitée. Bye ! Bye ! </div><br /><div align="justify">L’HOMME : Elle s’arrêta de nouveau, l’œil méfiant, soudain fit volte-face et s’éloigna. Sa silhouette, mince et blanche, glissait vers Green. J’étais abandonné à la rue humide, à la nuit opaque, hargneuse de Bombay, submergé par un désir frénétique, impuissant de fuite, de voyage au bout du monde, un âcre goût de regret, d’envie, de tristesse s’était emparé de moi. Soudain toute ma vie passée et future, m’apparut aussi triste, aussi vide que cette route nocturne, pleine d’ennui, de solitude et d’irritantes hallucinations. Depuis hier soir, je me demandais si j’avais affaire à une femme capricieuse. Pourquoi faisait-elle semblant de ne pas du tout s’intéresser à moi ? Son attachement pour ce pauvre diable de cordonnier, malgré ses relations avec la société hindoue et européenne et de riches représentants de firmes étrangères m’était inexplicable. Tous les dimanches, les autos de luxe s’alignaient devant notre pension pour l’amener à la plage en vogue de Bombay, souvent elle les plaquait pour s’amouracher à Taj ou à Green, avec des gigolos, qu’elle abandonnait à leur tour pour exprimer son attachement désintéressé aux gens tout à fait quelconques. Et son vague travail dans un magasin de modes parisiennes était encore plus énigmatique. Certainement elle était anormale, gâtée, présentait des tares. Ses complexes n’étaient-ils pas le fruit du choc de deux hérédités qui s’affrontaient chez elle ? Je ne pouvais certainement pas résoudre ces problèmes trop compliqués.</div><br /><br /><div align="justify"></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215731493955240466" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGIAKN0FAhI/AAAAAAAAE2A/AQPZJU2uepQ/s320/Lunatique+2.jpg" border="0" /><br />( NOIR )<br /><br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Extérieur : Chez le cordonnier – La nuit<br />Lumière : Dehors</span></strong><br /><br /><div>L’HOMME : En rentrant, je vis le vieux Bhagvan plié en deux, comme un paquet vide, ronflant étendu sur le pavé.</div><br /><div>( NOIR TOTAL )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc00;"><strong>Troisième jour</strong></span> </div><br /><div><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Extérieur : Chez le cordonnier – Le matin<br />Lumière : Dehors</span></strong></div><br /><div>L’HOMME : Le lendemain matin, elle parlait devant ma fenêtre avec Bhagvan, je lui fis un signe de salut, elle s’approcha, me tendit négligemment une main gantée.</div><br /><div>FELICIA : - N’avez-vous pas dix roupies à me prêter ?</div><br /><div>L’HOMME : Je lui tendis mon porte monnaie, elle prit un billet de cinq roupies et le donna à Bhagvan.</div><br /><div>FELICIA : - A ce soir.</div><br /><div>( NOIR )<br /><br /></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215733585023008082" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGICD7pe_VI/AAAAAAAAE2I/BXNJyJeMkYs/s320/Lunatique+1.jpg" border="0" /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Intérieur : La salle à manger – Le soir<br />Lumière : Découpes pour la table</span></strong> </div><br /><div>L’HOMME : Le même soir, dans la salle à manger, elle me rendit les cinq roupie devant les pensionnaires qui échangèrent des sourires significatifs.</div><br /><div>( NOIR )<br /><br /><br /><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Extérieur : Le taxi – Une rue de Bombay – La nuit<br />Lumière : La rue</span></strong> </div><br /><div>L’HOMME : En sortant ensemble elle me proposa :</div><br /><div>FELICIA : - Si l’on faisait un bout de promenade jusqu’à Hanging Garden ?</div><br /><div>L’HOMME : - Taxi ! Nous montâmes et le taxi démarra.</div><br /><div>FELICIA : - J’ai arrangé l’affaire de Bhagvan. Il est à l’hôpital Saint George, son cas est assez grave, aujourd’hui j’ai été deux fois là-bas pour m’informer de ses nouvelles.</div><br /><div>L’HOMME : Elle resta songeuse. J’étais plus ou moins habitué à ses fantaisies. Je ne pouvais pas comprendre la raison de son attachement à ce pauvre cordonnier, je croyais que c’était peut-être un luxe, une manie des gens trop riches et gâtés qui se montrent parfois charitable envers les pauvres, mais ces gestes de bienfaiteur étaient plutôt d’une nature discrète et désintéressée. Pendant le parcours elle garda un silence obstiné, en contemplant les rues désertes, les quartiers indigènes et le grouillement du bazar. Je ne voulais pas la contrarier.</div><br /><div>( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Extérieur : Bord de mer - Hanging Garden – La nuit<br />Lumière : Dehors</strong></span></div><br /><div>L’HOMME : Le taxi nous déposa devant Hanging Garden. Nous suivîmes les allées au milieu d’une végétation luxuriante des tropiques. Nous traversâmes un jardin splendide qui dominait la mer, d’où l’on pouvait voir l’immense scintillement de la ville dormante. Nous marchions côte à côte, sa robe me frôlait, je sentais son parfum doux et léger. Elle s’appuya un moment contre la balustrade de ciment qui court le long du ravin, en contemplant la Tour du Silence plongée dans l’obscurité.</div><br /><div>FELICIA : - Il va bientôt pleuvoir, il faut rentrer.</div><br /><div>( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Extérieur : Le taxi – Une rue de Bombay – La nuit<br />Lumière : La rue</strong></span></div><br /><div>L’HOMME : Elle ne s’était pas trompée. Une fois enfermée dans le taxi un orage éclata. Elle se laissa aller au fond de la voiture. Nous étions devenus plus intimes. Elle était tout près de moi. Je frôlais presque son bras nu et me grisait de son parfum. Elle était plus à son aise, plus docile, une atmosphère favorable à l’intimité était créée.</div><br /><div>FELICIA : - Dans la littérature hindoue, il y a un mythe qui représente la lune comme un vase plein de Soma – liqueur sacrée – qui diminue au fur et à mesure que les Dieux s’en abreuvent pour être rempli à nouveau par le soleil. ( Pause ) Mon caractère subit des changements suivant les différentes phases de la lune. Je me sens le jouet de quelque force étrangère, une force dont je ne pouvais me délivrer et qui m’emmène comme le grand souffle de l’enfer ; Alors, je ne peux obéir qu’à mon seul instinct. (Pause) C’est plus fort que moi. Je crois que la lune préside à ma destinée, je suis esclave de la lune, elle m’inspire parfois, je ne sais, peut-être dans mes existences antérieures j’ai commis des péchés graves ? C’est terrible ce que je dois supporter, j’ai dû divorcer deux fois en Europe pour revenir toujours aux Indes. Je ne peux plus vivre que dans cette atmosphère. Je ne sais si c’est la poésie ou la philosophie de ce pays qui me rattache aux Indes. Vous savez, la ligne de démarcation entre les trois règnes de la nature, entre la vie et la mort s’efface et disparaît, c’est le seul peuple au monde qui ait adapté la haute philosophie à ses mœurs et à ses coutumes. Un jour à Bénarès, je me trouvais sur le bord du Gange, alors je me suis aperçu de la grandeur de la philosophie hindoue, avec quelle indifférence à un endroit on célèbre le mariage, dans un autre on incinère les morts et les ascètes font leur ablution. Depuis des millénaires, l’âme hindoue reste la même, malgré le modernisme ;au fond rien ne change, rien dans ce pays ne doit être considéré à notre mesure ordinaire. Ce peuple possède par atavisme une grande richesse, une grande force.</div><br /><div>L’HOMME : A ce moment, le taxi stoppa devant notre pension. Elle me fixa un instant avec ses grands yeux limpides sans paraître me voir.</div><br /><div>FELICIA : - Allons chez-vous.<br /></div><div></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215736768077766690" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGIE9Nc4ICI/AAAAAAAAE2Q/OMcbAegTaNc/s320/Lunatique+3.jpg" border="0" /><br />( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : La chambre d’hôtel – La nuit<br />Lumière : Une ampoule au plafond</strong></span> </div><br /><div>L’HOMME : Je l’accompagnai dans ma chambre, son air troublé, ses yeux suppliants et agrandis, ses geste inquiétants, sa couleur blanche, mâte et maladive, ses divagations m’attiraient invinciblement. Je tremblais de désir. Son attitude froide, même agressive du premier jour, sa soumission résignée des jours suivants m’intriguaient. Je quelques. Je mis quelques disques, elle écouta distraitement, visiblement ennuyée.</div><br /><div>FELICIA : - J’ai un mauvais pressentiment, il m’arrivera quelque malheur.</div><br /><div>L’HOMME : En signe de sympathie, je m’assis au bord du lit, à côté d’elle, en essayant de prendre ses mains. Je brûlais de passion. Elle retira ses mains, irritée.</div><br /><br /><div></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215745535012583762" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGIM7g1BOVI/AAAAAAAAE2g/e36JAqYwubk/s320/Lunatique+6.jpg" border="0" /><br /><div>FELICIA : - Ah, par exemple ! Pour qui me prenez-vous ? Vous vous trompez mon ami, vous me dégoûtez, vous m’entendez ? Si je me confie à vous, c’est parce que vous aviez un air sérieux, timide même, parce que vous êtes un étranger de passage. J’ai tellement horreur des gens d’ici qui se moquent de moi et me traitent de folle.</div><br /><div>L’HOMME : Déconcerté, j’éprouvais une vague sensation d’humiliation.</div><br /><div>FELICIA : Rassurez-vous, je ne donnerai pas un cheveu de Bhagvan en échange de vous.</div><br /><div>L’HOMME : Mon cœur débordait de haine contre ce vieux cordonnier, en apprenant le piètre rôle que je jouais dans la comédie sentimentale de cette femme. Elle s’en alla en claquant la porte. ( La pluie ) Je me déshabillai à la hâte, ses paroles incohérentes, son attitude bizarre, son rire nerveux, presque méprisant, me causaient un malaise indescriptible. Je décidai de ne plus lui adresser la parole, me plongeai dans ma lecture, je dus m’avouer incapable de comprendre ce que je lisais. Malgré mes efforts, m’image de Félicia obsédait en tous lieux ma pensée, tout mon être aspirait à elle, au souvenir du plus insignifiant de ses gestes, de ses mots, de ses sourires, une exquise douleur me poignait.</div><br /><div>( NOIR TOTAL )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc00;"><strong>Quatrième jour</strong></span></div><br /><br /><div><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : La salle à manger – Le soir<br />Lumière : Découpes pour la table</strong></span></div><br /><div>L’HOMME : Je tins parole, le lendemain pendant le dîner je ne prêtai pas la moindre attention à elle. Félicia en fit de même. Elle semblait avoir oublié même ma présence.</div><br /><div>( NOIR )<br /><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : La chambre d’hôtel – La nuit de pleine lune<br />Lumière : Une ampoule au plafond</strong></span></div><br /><div>L’HOMME : Après souper, en rentrant dans ma chambre, on frappa à ma porte, j’ouvris et vis Félicia en robe de chambre de batik splendide, décorée de motifs chinois, elle entra d’un air distrait. Sa blancheur transparente, son corps bien moulé, son parfum doux et pénétrant me troublèrent.</div><br /><div>FELICIA : - Tu te rends compte de ce que je te disais l’autre soir, j’avais un mauvais pressentiment. Tu n’as pas appris l’horrible nouvelle ?</div><br /><div>L’HOMME : - Que voulez-vous dire ?</div><br /><div>FELICIA : - Cet après-midi on m’a téléphoné de l’hôpital Bhagvan est mort.</div><br /><div>L’HOMME : - Pas possible, je l’ignorais.</div><br /><div>FELICIA : - Puis-je te demander un service ? Allons tout de suite à l’hôpital réclamer sa dépouille pour l’incinération. J’ai peur qu’on ne l’envoie à l’Ecole de Médecine pour la dissection.</div><br /><div>L’HOMME : - Voyons, soyez raisonnable, en ce moment l’hôpital est fermé, nous nous occuperons de cela demain matin.</div><br /><div>FELICIA : - Il le faut, il le faut, tout de suite ; J’ai tellement peur, je suis si désolée ! Il avait confiance en moi, c’est un grand sacrilège, tu comprends ? (Elle sanglote, tombe sur le lit, en se tordant les mains) Je suis si seule, si malheureuse. Je comptais sur toi, approche-toi, j’ai quelque chose à te dire. (Il s’approche en hésitant. Elle lui donne ses mains.) Il y a quelque chose que je n’ose avouer à personne, j’ai une si grande pitié pour les vies humbles, pour les gens simples qui mènent une vie tout à fait inaperçue comme des vagues sur l’océan sans limite. Ce pauvre diable de Bhagvan, il est venu au monde et il en est parti sans laisser aucune trace, ou essayer d’en laisser une, dire que peu de temps auparavant il parlait, bougeait, pensait. A présent il n’est plus, sa mort a été aussi inutile que sa vie, il y en a des milliers de pareilles. Certainement il croyait à son Karma, il supportait son destin avec résignation, il était convaincu qu’après sa mort, il renaîtrait dans un corps nouveau, peut-être meilleur. Moi, je suis entrée dans sa vie, j’avais remarqué, même la première fois que je lui ai donné mes chaussures pour les cirer, qu’il m’aimait, m’admirait, me désirait, surtout il me désirait. Son spectre, brûlant de passion, m’apparaissait en rêve. Lui ou un autre ? Ces hindous sont capables d’une concentration formidable, ils ont ça dans le sang. Mais en même temps quelle tragédie muette, car il n’osait jamais en faire l’aveu. Son respect exagéré m’agaçait, m’exaspérait. Si j’ai apporté quelque aide dans sa vie, c’était un prétexte, il n’avait pas besoin de mon aide, pas plus que d’autrui, car les hindous savent attendre et mourir. C’est plutôt moi qui avais besoin de lui. C’est vrai, j’ai beaucoup d’admirateurs riches, peut-être sont-il encore plus bêtes et dépourvus de sentiments humains que Bhagvan. Seulement ils ont l’argent. C’est l’argent qui leur donne de l’audace, du prestige. Ils se permettent tout, se donnent un air intelligent. Oh ! Que je les déteste, je les ai toujours détestés du fond de mon cœur. Enfin il s’est desséché, épuisé devant cette fenêtre, puis il est mort, et il va être incinéré et sa poussière sera emportée par le vent. Il souffrait pourtant, il avait du désir, de la passion, mais personne ne l’a su ; tout cela sera emporté par le vent. Est-ce que nous ne suivons pas le même destin ?</div><br /><div>L’HOMME : Son expression dure, ses manières hautaines étaient changées, elle était devenue simple, presque naïve. Elle se blottissait contre moi, avec une expression surnaturelle mélangée de peur et de passion. Je sentais sa chair. Je pouvais compter les battements de son cœur. Un rythme sourd se mit à battre dans mes veines. Je me demandais à quoi elle voulait en venir. Pourquoi elle me témoignait tant de confiance.</div><br /><div>FELICIA : - S’il te plait, retire le rideau.</div><br /><div>CONTEUR : Il faisait une chaleur molle, moite, lourde d’orage. Une température gluante qui collait à la peau.</div><br /><div>L’HOMME : Je retirai le rideau en restant à ma place, hésitant.<br />FELICIA : - Viens près de mois.</div><br /><div>L’HOMME : Elle parla longuement, confidentiellement, de temps en temps, levait la tête vers moi, comme pour se faire approuver, lire mon consentement sur mes traits. Bientôt elle tomba à genoux, m’entourant de ses bras, suppliante, roulant son extraordinaire tête blonde sur moi, râlant doucement, redressant le visage, quand le râle paraissait la suffoquer, prononçant des mots d’amour indistincts tremblants de larmes secrètes. Puis d’autres mots, des phrases de même sonorité et gravité que des formules magiques. J’allais l’enlacer, j’entendis de battement d’ailes, je vis une chauve-souris, de ces bêtes inoffensive qui font leurs tournées nocturnes, pendant la saison des pluies. Entée effarouchée, elle tournait autour de ma chambre. Félicia transie d’effroi, se blottissait contre moi, criait spasmodiquement :</div><br /><br /><div></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215743940524278178" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGILes5YgaI/AAAAAAAAE2Y/kDxo-cW0lbE/s320/Lunatique+9.jpg" border="0" /><br /><div>FELICIA : - Tu vois ? C’est son âme, c’est l’âme de Bhagvan qui vient me punir. Elle vient de me surprendre avec toi. Il faut que je te quitte à l’instant même.</div><br /><br /><div>L’HOMME : Je sentis mon sang se glacer, une peur surnaturelle s’empara de moi. Elle fit un grand effort pour se relever, sans me dire au revoir elle sortit, chancelante. Je ne savais plus que faire, j’avais une vague sensation de malaise, j’éteignis la lumière.</div><br /><div>( NOIR TOTAL )</div><br /><div>Je m’étendis sur mon lit, bientôt je tombai dans un lourd sommeil. </div><div> </div><div><br /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ffcc00;"><strong>Cinquième jour</strong></span> </div><br /><div><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Intérieur : Le corridor – Le matin<br />Lumière : Découpe en guise de couloir</strong></span></div><br /><div>L’HOMME : De bon matin, je m’habillai en hâte, je frappai à sa porte ; pas de réponse. J’aperçus le patron dans le corridor, il me désigna la chambre de Félicia, avec son sourire sournois.</div><br /><div>LE CONTEUR : - Elle ne m’avait pas prévenu, elle est partie hier soir, on ne sait où !</div><br /><div>Heureusement, elle avait payé sa location d’avance. Je vous l’avais bien dit qu’il ne fallait pas se fier à des aventurières de cette espèce. C’est encore un coup des tropiques !</div><br /><div>( LES LUMIÈRE VONT TRES LENTEMENT, SAUF LA LUMIÈRE BLEU DE LA MER )<br /><br /><strong>Adaptation théâtrale : Sadreddin ZAHED</strong><br /><br /></div></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-91405327639200504862008-06-23T02:17:00.000-07:002008-06-23T07:53:27.828-07:00Deux regards Persans sur " Cer animal étrange"<div style="TEXT-ALIGN: center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF90WOQzowI/AAAAAAAAEtE/pV6eXN74A6Y/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+17.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215014818652857090" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF90WOQzowI/AAAAAAAAEtE/pV6eXN74A6Y/s320/Cet+Animal+Etrange+17.jpg" border="0" /></a><span style="font-size:78%;"><span style="FONT-WEIGHT: bold">B.Letellier(Le conteur), A.Zbroszczyk(La fiancée), L.Ramos(Le fiancé)</span></span><br /></div><br /><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" >Cet anima</span></span><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" >l étr</span></span><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" >an</span></span><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" >ge</span></span><br /><br /><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" >Gabriel Arout<br /></span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" ><span style="COLOR: rgb(255,102,0)">inspiré de nouvelles d'Anton Tchekhov<br /><br />Mise en scène : Sadredin Zahed<br /><br />Costumes : Malak Khazaï</span></span></span><br /><br /></span><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" ><span style="COLOR: rgb(255,102,0);font-size:85%;" >Musique : Mahmoud Tabrizi-Zadeh<br /></span></span></span><br /><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" ><span style="COLOR: rgb(255,102,0)"><span style="font-size:85%;"><span style="color:#ff6600;"><span style="font-family:arial;">Isabelle Boutros, Dominique Charmet, Fariborz Daftari, Didier Dubau, Anne-Laure Grenon, Mathilde Kaminker, Thierry Le Gall, Patrick Pecorilla, Véronique Piccioto<br /><br />Mathieu Bellon, Françoise Krawice, Bruno Letellier, Jean Lucasson, Jean Peyrelade, Loïs Ramos, Dia Stephensen, Myriam Viens, Anne-Mireille Zbroszczyk</span><br /></span></span></span></span></span><br /><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" ><span style="COLOR: rgb(255,102,0)"><span style="COLOR: rgb(0,0,0);font-size:85%;" >Le conteur, allégorie du destin ou de la sagesse, prend place. Il installe la</span></span></span></span><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:verdana;" ><span style="COLOR: rgb(255,102,0)"><span style="COLOR: rgb(0,0,0);font-size:85%;" > scène et se prépare à invoquer ses personnages. L'histoire qu'il va raconter est celle de tous. C'est une peinture de l'homme à travers ses défauts, ses joies, ses vices et ses divers moments de perplexité ou d'hébétude.<br />Les personnages se succèdent... jusqu'à la dernière touche du tableau, celle qui détermine la fin, inévitable, parce que l'homme naît, vit et meurt quoi qu'il fasse et quoi qu'il ait fait de sa vie.<br />C'est l'histoire des mille et une vies... De la vie, tout simplement.</span></span></span></span><br /><br /><div style="TEXT-ALIGN: center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF9yRnvwqaI/AAAAAAAAEs8/DpARgXYG2Ps/s1600-h/Cet+Animal+Etrange.14.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215012540570970530" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF9yRnvwqaI/AAAAAAAAEs8/DpARgXYG2Ps/s320/Cet+Animal+Etrange.14.jpg" border="0" /></a></div><div style="TEXT-ALIGN: justify"><div style="TEXT-ALIGN: center"><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" ><span style="font-family:verdana;font-size:78%;">F.Daftari(L'acolyte), F.Krawice(La femme), J.Peyrelade(Son mari)</span></span></div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" ></span><br /></div></div><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Il n'y a, dans ce spectacle, ni faste ni décors. Les comédiens, assis tout autour de la scène, s'avancent tour à tour pour incarner un ou plusieurs personnages. Les changements de personnages se font au vu et au su des spectateurs, lorsque les comédiens puisent dans un coffre un morceau d'étoffe aux couleurs vives des provinces de l'Iran et qui signifiera leur rôle.<br />Comme un chef d'orchestre, ZAHED marie si bien comédien et rôle que les acteurs deviennent les sons d'une mélodie harmonieuse.</span><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Dans ce spectacle, les éternelles fluctuations qui ont lieu dans la vie quotidienne des hommes et dans leurs rapports entre eux nous sont contées avec tant d'humour et de légèreté que nous émergeons du spectacle comme on émergerait d'un rêve.<br /></span><div style="TEXT-ALIGN: right"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" ></span><span style="FONT-WEIGHT: bold"><br />Djamileh Nedaï</span> <span style="FONT-WEIGHT: bold"><br />Keyhan, 20 Juin 1991</span> <span style="FONT-WEIGHT: bold">Publié à Londres.<br /></span><br /><div style="TEXT-ALIGN: justify"><div style="TEXT-ALIGN: center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF-GYPArrHI/AAAAAAAAEtM/sGNmngTMRmc/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+1.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215034644422700146" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF-GYPArrHI/AAAAAAAAEtM/sGNmngTMRmc/s320/Cet+Animal+Etrange+1.jpg" border="0" /></a><span style="font-family:verdana;font-size:78%;"><span style="FONT-WEIGHT: bold">M.Kaminker( La femme), D.Dubau(L'homme), T.Le Gall(Le conteur)</span></span></div><div style="TEXT-ALIGN: center"><br /></div><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >" Cet animal étrange " de Gabriel Arout est mis en scène sur un</span> <span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >grand tapis persan et dans le plus grand dépouillement, sans ornements ni décors. La scénographie et les costumes s'inspirent des couleurs vives et variées des provinces de l'Iran.</span><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Accompagné de deux musiciens assis sur deux petits tapis à côté des comédiens, le conteur parvient à créer une atmosphère très proche de celle des spectacles traditionnels iraniens. Il commence le spectacle, aidé pour cela par son acolyte, et fera jusqu'à la fin le lien entre les différentes histoires.</span><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Ici, les formes traditionnelles du théâtre iranien comme le Rouhowzi, le Pardekhani, l'art du conteur et le Ta'zieh(théâtre religieux proches de nos mystères), se mêlent aux formes théâtrale de l'occident. Le fruit de cette rencontre est un spectacle emprunt de merveilleux.<br /></span><div style="TEXT-ALIGN: right"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >M.Sahar<br />Rouzegar-e-now<br />Mensuel Persan édité à Paris<br />Juillet-août 1991<br /><br /></span></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF-P5T80SkI/AAAAAAAAEtU/c7sFgYtBeH4/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+22.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215045108288997954" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF-P5T80SkI/AAAAAAAAEtU/c7sFgYtBeH4/s320/Cet+Animal+Etrange+22.jpg" border="0" /></a></div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold">Sadreddin zahed et sa troupe</span> </div></div></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-78729281291176098122008-06-20T07:47:00.000-07:002008-06-23T08:01:27.571-07:00à propos de "Trois gouttes de sang"<div style="TEXT-ALIGN: center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFvELtf5EjI/AAAAAAAAEsk/syJ7o9M4e9E/s1600-h/Trois+gouttes+de+sang.6.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5213976699082445362" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFvELtf5EjI/AAAAAAAAEsk/syJ7o9M4e9E/s320/Trois+gouttes+de+sang.6.jpg" border="0" /></a><span style="FONT-WEIGHT: bold">Fariborz Daftari et Hamid Javdan</span><br /></div><br /><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold"><div style="TEXT-ALIGN: center"><br /><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" >T<span style="font-size:130%;"><span style="COLOR: rgb(204,51,204)">rois</span></span> G<span style="font-size:130%;"><span style="COLOR: rgb(204,51,204)">outtes</span> <span style="COLOR: rgb(204,51,204)">de</span></span> S<span style="font-size:130%;"><span style="COLOR: rgb(204,51,204)">ang</span></span><br /><span style="COLOR: rgb(0,0,0)">Sadegh Hedayat<br /><br /></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">Mise en scène : Sadreddin Zahed</span></span></span></div><div style="TEXT-ALIGN: center"> </div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">Costume et décors : Malak Khazaï</span></span></span></div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="COLOR: rgb(255,0,0);font-size:180%;" ><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:100%;">Musique : Reza Ghassemi<br /><br /></span></span></span></span><br /><br /></div><div style="TEXT-ALIGN: justify"><span style="FONT-WEIGHT: bold"><span style="COLOR: rgb(0,0,0)"><span style="font-family:courier new;">La nouvelle de Hedayat intitulée " <span style="COLOR: rgb(255,0,0)">T</span>rois <span style="COLOR: rgb(255,0,0)">G</span>outtes de <span style="COLOR: rgb(255,0,0)">S</span>ang " n'a pas été écrite pour la scène<span style="COLOR: rgb(0,0,0)"><span style="font-family:courier new;">. Le metteur en scène qui ambitionne d'en faire un spectacle doit avant tout trouver une forme scénique adéquate permettant de donner de cette œuvre littéraire une représentation théâtrale. Pour ce faire, ZAHED s'est inspiré des formes traditionnelles du théâtre iranien, de l'art du conteur, par exemple, et du Siahbazi (équivalent iranien de la Comedia Dell'Arte).</span></span></span></span></span></div><div style="TEXT-ALIGN: justify"><span style="FONT-WEIGHT: bold"><span style="COLOR: rgb(0,0,0)"><span style="font-family:courier new;"><span style="COLOR: rgb(0,0,0)"><span style="font-family:courier new;"></span></span></span></span></span><br /></div><span style="FONT-WEIGHT: bold"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5214779537971122978" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF6eXFa-kyI/AAAAAAAAEss/dTw6CtDHgAo/s320/Trois+gouttes+de+sang+1.jpg" border="0" /></span> <p align="center">M. Kaminker, F. Daftari, H. Javdan<br /><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>Deux comédiens et un musicien aident le conteur qui, assis sur un tapis persan, conte, en recourant aux techniques du théâtre traditionnel, la nouvelle de Hedayat en langue française et de manière fort dépouillée et même pourrait-on dire pauvre.</strong></span></p><br /><p align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5214781642784074098" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SF6gRmdfaXI/AAAAAAAAEs0/_NCIrbzXy8M/s320/Trois+gouttes+de+sang.7.jpg" border="0" /></p><p align="center">F. Daftari, H. Javdan, M. Kaminker<br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>C'est un spectacle où contenu et forme s'entrelacent de façon intéressante et où l'univers de Hedayat acquiert une forme théâtrale.</strong></span></p><p align="right"><span style="font-family:verdana;">M.Sahar</span></p><p align="right"><span style="font-family:Verdana;">Rouzegar-e-now</span></p><p align="right"><span style="font-family:Verdana;">Mensuel persan édité à Paris</span></p><p align="right"><span style="font-family:Verdana;">Juillet - août 1991 </span></p>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-80061198868330555282008-06-16T20:30:00.000-07:002008-06-22T11:36:36.147-07:00Une lettre sur " Cet Animal étrange "<div style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" align="right" >Paris,le 2 juin 1991<br /></div><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="left">Monsieur BOIS Michel<br />103,rue de la convention</div><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="left">75015 PARIS<br /></div><div style="FONT-WEIGHT: bold" align="right" face="courier new"><span style="font-size:100%;">Sur "Cet Animal étrange" de G. AROUT<br /></span><span style="font-size:100%;">mise en scène par Sadreddin ZAHED<br />au Théâtre de la Cité Universitaire<br /><br /><br /></span></div><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="justify">Bien que le conte allégorique fasse partie de l'imaginaire collectif, il passe difficilement la rampe. Est-ce un genre ressortissant aux seuls montreurs de marionnettes et destiné à m'émouvoir que des sensibilités enfantines? Certes, la capacité d'émerveillement du public moyen tend à s'émousser, mais la réussite ne dépend-elle pas plutôt du coup de patte du transmutant? Le ravissement dans lequel les spectateurs ( hélas ! trop peu nombreux) ont été plongés lors des représentations de " Cet Animal étrange " de G. AROUT mise en scène par Sadredin ZAHED, m'accrédite-t -il pas la seconde hypothèse? Pourquoi s. ZAHED réussit-il ici avec un rare bonheur, là où d'autres échouent? ( je pense entre autres à G. CAMBRELENG dans sa mise en scène, cette saison à la Galerie, de " A quoi rêvent les vieux enfants? " de R. DEMARCY . )</div><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="justify"><br /><br /></div><div align="justify"><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >J'invoquerai deux arguments déterminants. Le premier concerne le texte qui doit interroger le</span> <span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >plus objectivement les éléments profonds de l'homme et leurs manifestations quelles qu'elles soient. Le seconde porte sur les formes de sa transposition au théâtre qui doivent sauvegarder sa toute puissance onirique. Or, c'est souvent à ce niveau que le bât blesse, car si le texte est riche de virtualités, le représenté est t</span><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >oujours réducteur et l'alchimie du verbe peut être inopérante si la symbiose est incomplète.</span> </div><div align="justify"><strong></strong><br /></div><br /><br /><div style="TEXT-ALIGN: center"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5212896400058360978" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFftqCBkJJI/AAAAAAAAEr4/usseM3nZSAI/s320/Cet+Animal+Etrange.jpg" border="0" /><span style="FONT-WEIGHT: bold">Affiche : Malak KHAZAI</span><br /></div><p style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="center"><br /></p><br /><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="justify">Alors que cet art tombe en désuétude en Occident, beaucoup plus préoccupé du faire et du paraître que de l'être , il perdure en Orient comme un type sacral de civilisation. C'est donc dans ce grand réservoir d'images que S.ZAHED va puiser. En effet, il n'y a pas de conte oral sans prés ence physique de conteur(s), de musicien(s) voire d'acolyte(s) et sans place publique : lieu de prédilection naturel pour l'exercice du narré. D'où sa symbolisation ( sur scène ) au moyen d'un tapis autour duquel les acteurs, assis en tailleur, vont alternativement jouer deux rôles : celui de spectateurs et celui d'actants qui, avec beaucoup d'ingéniosité et de naïveté, vont utiliser ante oculos (oculus) tous les accessoires requ is pour interpréter les différents tableaux. Leur enchaînement étant assuré musicalement par deux joueurs de Santur ( ou Santir ) et de flûte traversière. L'osmose entre le jeu des musiciens et celui des comédiens s'établit si intimement qu'elle finit par exercer un charme irrésistible, indéfinissable, baigné de lumières mordorées, brun profond et bleu noir tombant de l'arrière-plan. Cela présuppose une gestuelle en parfaite adéquation avec le signifié, un respect de la tessiture des voix, une troupe très homogène où tout vedettariat est exclu et où tout " sex-symbol " n'est pas de mise.<br /><br /><br /></div><div align="center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFgwTJISbFI/AAAAAAAAEsA/9i77iD7uRho/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+27.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5212969674107677778" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFgwTJISbFI/AAAAAAAAEsA/9i77iD7uRho/s320/Cet+Animal+Etrange+27.jpg" border="0" /></a><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Mahmoud TABRIZIZADEH</span><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold"><br /></span><br /></div><br /><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="justify">Pareils à des bateleurs du grand Fleuve, les comédiens expriment dans une forme quasi-atemporelle la vie joyeuse, colorée, diverse et parfois inquiétante des profondeurs immuables de l'âme, redonnant derechef sens au vécu. Et l'on respire et l'on participe dans le sillage de leur vital élan rythmé aux évocations de tableaux d'une exposition de la condition humaine : des premières amours ..... à l'ultime échec.</div><br /><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="left">Artefact persan garanti !<br /></div><br /><div style="FONT-WEIGHT: bold; FONT-FAMILY: courier new" align="right">signature M. BOIS</div><br /><span style="FONT-WEIGHT: bold">P.S. Vendredi prochain, Madame BOIS Danielle y assistera avec une vingtaine d'élèves. Auriez-vous l'amabilité de leur consacrer quelques explications? Je vous en remercie par avance.</span>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-32811096762777855762008-06-12T07:33:00.000-07:002008-06-23T08:50:03.241-07:00Grand'peur et misère du IIIe Reich et La presse<div align="center"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFJTAgav7GI/AAAAAAAAEnE/IzCDrnm_eIo/s1600-h/Grand%27peur.12.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211318986988317794" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFJTAgav7GI/AAAAAAAAEnE/IzCDrnm_eIo/s320/Grand%27peur.12.jpg" border="0" /></a> Sadreddin Zahed et sa troupe<br /><div><div align="center"><span style="font-size:180%;"><strong><span style="color:#ff0000;"><span style="font-family:verdana;">Le courrier de l'ouest</span></span></strong></span><br /><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;">Le Journal de Maine-et-Loir</span></strong><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;">N° 87</span></strong><br /><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;">Mercredi 12 Avril 1995</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;"></span></strong><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;"></span></strong></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211016770864595458" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFFAJNn8wgI/AAAAAAAAElY/f6se-pJ3nlQ/s320/Grand%27peur.6.jpg" border="0" /> Anne-Laure Gandon<br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#ff0000;">" Grand'peur et misère " </span></strong><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#ff0000;">d'hier et d'aujourd'hui</span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;color:#000000;">Le théâtre D-Nué a choisi une pièce difficile pour concourir aux Arlequins : " Grand'peur et misère du IIIe Reich " de Bertold Brecht, qui dès 1935, avait compris la logique meurtrière du régime nazi. Délation, camps de concentration, marches militaires : les maîtres mots du IIIe Reich naissant se retrouvent dans les scènes de Brecht.</span></strong><br /></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Le visage peint pour le rendre universel, les comédiens se sont visiblement totalement investis dans leurs rôles, n'hésitant pas à terminer le spectacle nus (symbole des déportés se dirigeant vers les chambres à gaz?). Le décor uniquement constitué d'un four crématoire, suggère tout, sans jamais rien montrer, car le narrateur, rare dans le théâtre contemporain, se charge de restituer l'action.</span></strong><br /></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Le spectacle avait de quoi dérouter par sa dureté et sa noirceur. Il a malgré tout conquis le public, qui l'a longuement applaudi.</span></strong><br /><br /></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211005083275589922" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFE1g59leSI/AAAAAAAAElQ/qllaXTrXb1s/s320/Grand%27peur.10.jpg" border="0" /> <span style="font-size:78%;">Anne-Laure Gandon, Anna-Maria Gorostiza, Mattieu Bellon, François Pilon, Natacha Leriche<br /></span><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Ouest-France</strong></span><br /><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:85%;color:#ff0000;">N° 15336</span></strong><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;">Jeudi 13 Avril 1995</span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-size:180%;"><span style="font-family:verdana;">Cinq troupes pour trois trophées</span><br /></span></strong></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Le rideau est tombé sur le premier acte du festival des Arlequins.</strong></span></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:130%;"><strong>Le jury de sélection a désigné les cinq troupes finalistes.</strong></span><br /><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211023174034460162" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFFF97SnDgI/AAAAAAAAElg/IY8OiicFCWQ/s320/Grand%27peur.3.jpg" border="0" /></span></strong>F. Pilon, A. Gorostiza<br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;">Théâtre D-Nué (Paris) : " Grand'peur et misère du IIIe Reich "</span></strong><br /></div></div><div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:85%;">Vendredi à 15h</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:85%;"></span></strong><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:Verdana;">La troupe n'est pas une inconnue du festival. C'est son remarquable travail sur une pièce de Brecht qui lui vaut cette année son accession en finale. Le règlement du festival limite la durée des spectacles à cinquante minutes. La troupe l'a bien compris. L'oeuvre de Brecht ici adaptée, analyse et dénonce la montée du nazisme en Allemagne dans les années trente. La mise en scène ne donne pas dans le superflu. Le plateau est vide, à l'exception d'un four crématoire vers lequel les comédiens se dirigeront, dépouillés de tout à la scène finale. Un grand travail sur les éclairages, une musique en direct sur la scène et, surtout une grande rigueur dans le jeu ont conduit ce spectacle en finale. Traiter un tel sujet avec tant d'efficacité n'allait pas de soi.</span><br /><br /></div><div align="right"><span style="font-family:Verdana;font-size:130%;">Jean-Luc ROTUREAU</span><br /><br /></div><div align="right"><span style="font-family:Verdana;font-size:130%;"></span></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211034810681915650" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFFQjRLj-QI/AAAAAAAAElo/V6ZXRZ4DwPU/s320/Grand%27peur.8.jpg" border="0" /> F. Pilon, A. Gorostiza, N. Leriche<br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Festigazette</strong></span></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#ff0000;">Les Arlequins cholet</span></strong><br /><br /></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;color:#ff0000;">Vendredi 14 Avril 1995</span></strong></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#000000;"><strong>Edito : Les feux du drame</strong></span><br /></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;font-size:130%;">Le soleil noir enfin brilla de tous ses feux. Le Théâtre D-Nué nous a réconcilié avec le drame et a vaincu la mort. Intrigué, agacé, silencieux, subjugué, vibrant, le public a été convaincu. La montée en puissance de leur sobre machinerie a été un grand moment de théâtre.</span></strong><br /><br /></div><div align="right"><span style="font-family:Courier New;font-size:180%;"><strong>Le Festigazier</strong></span><br /><br /></div><p align="center"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211040899474253602" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFFWFrsx5yI/AAAAAAAAElw/4JBPnryf6rI/s320/Grand%27peur.7.jpg" border="0" /> <span style="font-size:78%;">M. Bellon, N. Leriche, A. Gorostiza, A. Gandon, B. Minot, F. Pilon<br /></span><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>THÉÂTRE SANS INTERDIT</strong></span><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;color:#000000;">Les moeurs évoluent selon les siècles. Les modes d'expression aussi. Le cinéma s'est depuis longtemps libéré de tout interdit. Plus de tabous, ou presque. Le théâtre lui aussi remue, change, ose... C'est ce que l'on peut constater dans "Grand'peur et misère du IIIe Reich" ; pièce au sujet fort, au sujet troublant : la peur, la misère, le nazisme... </span></strong><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Nous entendons ici des mots durs et troublants : la mort, les camps, le commencement d'un génocide, la montée en puissance d'un dictateur sont évoqués ouvertement. Nous entrons dans un monde froid où règne le plus fort.</span></strong><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Le décor, la musique et la mise en scène : tout participe à cette impression de précarité. Les mots sont forts et un narrateur lisant les didascalies renforce le ton d'une scène. Malgré la diversité des situations, nous pouvons ressentir une continuité par des motifs récurrents : la danse, la marche militaire...</span></strong><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Les acteurs ne nous cachent rien, les changements de costumes ont lieu sur scène. Ils iront même jusqu'à proclamer leur refus, nus sur scène.</span></strong><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Choquant, provocateur? Peut-être que certains penseront oui. Mais d'autres déjà, ne peuvent retenir à la fermeture du rideau une vive exclamation : " C'est beau ".</span></strong> </p><p align="right"><strong><span style="font-family:Courier New;"><span style="font-size:130%;">Sophie VERROEST</span> </span></strong></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211102290813878994" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFGN7IQvgtI/AAAAAAAAEl4/k1c1Kudd06w/s320/Grand%27peur.13.jpg" border="0" /> Sadreddin Zahed et sa troupe<br /><div align="center"><strong><span style="font-size:180%;">Les cinq pièces sélectionnées pour la finale</span></strong><br /></div><div align="center"><strong><span style="color:#ff0000;"><span style="font-size:180%;">Ouest-France</span><span style="font-size:100%;"> (samedi 15 - dimanche 16 - lundi 17 Avril 1995)</span></span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;">Après quatre jours et seize pièces, le jury des Arlequins a rendu hier soir son verdict. Cinq pièces iront donc en finale : "ça déménage" de la Compagnie Frédérick Lemaître(Pierrefitte), "Les ventriloques", de la troupe "La folle avoine"(Wattignies), "Le ruban blanc", de la troupe de théâtre les cabotins, qui comme, le théâtre de onze heures onze, sélectionné pour "Commedia Dell'Molière", est québecoise, et "Grand'peur et misère du IIIe Reich", du Théâtre D-Nué(Paris).</span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Les cinq pièces finalistes seront rejouées vendredi et samedi. Trois d'entre elles se verront décerner les Arlequins de bronze, d'argent et d'or.</span></strong></div><br /><div align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211252200744983122" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFIWRCRgmlI/AAAAAAAAEmc/Y7AdT9MvshA/s320/Grand%27peur.17.jpg" border="0" /></div>Répétition au théâtre Renaudie(Aubervilliers)<br /><p align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;">Ouest-France</span></strong><br /></p><p align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:85%;color:#ff0000;">Mardi 18 avril 1995</span></strong><br /></p><p align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:130%;color:#000000;">Le Festival des Arlequins à Cholet fait triompher la francophonie</span></strong><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:arial;font-size:130%;"><strong>Le neuvième festival des Arlequins s'est terminé samedi soir :</strong> <span style="font-family:Courier New;"><span style="font-family:courier new;">Les</span> deux </span><span style="font-family:courier new;">autres pièces de la sélection finale ont également été très appréciées du public choletais. Il s'agit de "ça déménage", une création collective et de "Grand'peur et misère du IIIe Reich", pièce de Bertold Brecht interprétée par la troupe parisienne " Le Théâtre D-Nué ".</span></span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:arial;font-size:130%;"><strong>" La qualité des cinq pièces sélectionnées me fait penser que les autres étaient drôlement bien </strong><span style="font-family:courier new;">", </span><span style="font-family:courier new;">soulignait Geneviéve Page, présidente du jury du gala final.</span></span><br /></p><p align="center"><span style="font-family:arial;font-size:130%;"><strong>Chair de poule</strong></span> </p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><span style="font-family:courier new;">Le comédien Jacques Rosny n'a pas oublié de féliciter les autres troupes. Celles qui, finalistes, n'ont pas eu la chance de décrocher un arlequin </span></span><span style="font-family:arial;"><strong>: "Au théâtre, il n'y a pas de bonheur quand il y a des exclus</strong></span><span style="font-family:courier new;">". Ces deux troupes sont la compagnie Fréderick Lemaître "ça déménage", et Le Théâtre D-Nué pour son interprétation de " Grand'peur et misère du IIIe Reich ", une pièce de Bertold Brecht. </span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Courier New;">Beaucoup de spectateurs ont d'ailleurs été surpris que Le Théâtre D-Nué n'ait pas figuré dans la liste des trois lauréats. La force du texte, l'originalité de l'interprétation ont beaucoup impressionné les Choletais. </span><span style="font-family:arial;"><strong>" Moi, j'en ai encore la chair de poule. C'était mon coup de coeur ", </strong></span><span style="font-family:courier new;">confiait un habitué du festival. En coulisses, Sadreddin Zahed, metteur en scène, ne pouvait retenir ses larmes. Le théâtre est parfois un art cruel.</span><br /><br /></p><p align="right"><strong><span style="font-family:arial;">Michel CAILLARD</span></strong><br /><br /></p><p align="right"><strong><span style="font-family:Arial;"></span></strong></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211281832840990322" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFIxN2bvDnI/AAAAAAAAEmk/AHNUsd6aLVI/s320/Grand%27peur.18.jpg" border="0" /><br /><p align="center"><span style="font-family:Arial;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Le Courrier de l'oues</strong></span><br /></p><p align="center"><span style="font-family:arial;color:#ff0000;"><strong>Mardi 18 avril 1995</strong></span><br /></p><p align="center"><strong><span style="font-family:Arial;font-size:180%;color:#000000;">Pourquoi Brecht n'a pas eu d'Arlequin</span></strong><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;">Certains spectateurs se sont étonnés de ne pas voir au palmarès "Grand'peur et misère du IIIe Reich" </span><span style="font-family:courier new;">de Brecht, adapté par les Parisiens du " Théâtre D-Nué ".</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Courier New;">Le fait d'avoir choisi une adaptation a, dès le départ, quelque peu "handicapé" la troupe. Il suffit de regarder le palmarès - deux créations aux deux premières places - pour s'en convaincre. </span><span style="font-family:arial;"><strong>"Je pense qu'il est plus difficile de faire une création que de prendre un classique". </strong></span><span style="font-family:courier new;">Assure Jacques Rosny.</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Courier New;">Mais la raison essentielle de cette déconvenue ne réside pas là, selon le vice-président du jury. </span><span style="font-family:arial;"><strong>" La pièce originale a été déviée, elle est plus multiple. Elle dresse le tableau des responsabilités de la montée du nazisme. Et d'où viennent elles ces responsabilités? Elle viennent de tous. Brecht, il en veut aux braves bourgeois. C'est montré avec férocité mais aussi avec humour. L'adaptation qu'on a vue est trop orientée sur l'abominable image des camps de concentration. Le public a été ému mais nous on vient pour juger de l'ensemble d'un travail ".</strong></span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;">La scène finale, où les acteurs sont nus? </span><span style="font-family:arial;"><strong>" J'ai trouvé cela époustouflant. L'image est bouleversante ", </strong></span><span style="font-family:courier new;">répond Jacques Rosny. A la décharge de la troupe, rappelons qu'elle a dû réduire à 50 minutes une pièce qui dure quelques deux heures et demie.</span></p><br /><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211282202096988498" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFIxjWBOcVI/AAAAAAAAEms/1F5lugGeOSU/s320/Grand%27peur.19.jpg" border="0" /></span></p></div><br /><p align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Le courrier de l'ouest</strong></span><br /></p><p align="center"><span style="font-size:130%;color:#ff0000;">vendredi 21 avril 1995</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;">Lors du gala final du Festival des Arlequins 95, l'opticien mutualiste de Cholet a organisé un jeu destiné au public dont le but consistait à désigner par vote les troupes lauréales qui se verraient attribuer respectivement les arlequins d'or, d'argent et de bronze. Le résultat du vote du public (différent de celui du jury officiel)se répartit ainsi.</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;"><span style="color:#000000;">Parmi 454 voix exprimées : 119 voix pour "Grand'peur et misère du IIIe Reich"; 102</span> voix pour " ça déménage"; 88 voix pour "Le ruban blanc"; 73 voix pour "Les ventriloques".</span><br /></p><p align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211294681458329970" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFI85vQ0yXI/AAAAAAAAEm0/gN5jX4w93iM/s320/grand%27peur+et+mis%C3%A8re.jpg" border="0" /></p><br /><p align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:85%;color:#000000;">Anna-Maria Gorostiza, Blandine Minot</span></p><p align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Le courrier de l'ouest</strong></span><br /></p><p align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:130%;color:#ff0000;">Vendredi 12 mai 1995</span></strong><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:arial;color:#000000;">Au menu de notre chronique "En direct" cette semaine, une réflexion de la troupe parieienne du "Théâtre D-Nué", qui participa brillamment au dernier festival de théâtre de Cholet, mais qui chuta au dernier acte.</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Arial;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:arial;">On se souvient que lors du gala final du Festival des Arlequins de Cholet, certains spectateurs</span> s'étaient étonnés de</span> <span style="font-size:85%;">ne pas voir au palmarès " Grand'peur et misère du IIIe Reich " de Brecht, adapté par les comédiens parisiens du "Théâtre D-Nué". </span></span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Jacque Rosny, vice-président du jury final des Arlequins 95, nous répondait alors : " je pense qu'il est plus difficile de faire une création que de prendre un classique (...) L'adaptation qu'on a vue est trop orientée sur l'abominable image des camps de concentration. Le public a été ému, mais nous on vient pour juger de l'ensemble d'un travail ". " quant à la scène finale, où tous les acteurs sont nus, j'ai trouvé cela époustouflant. L'image est bouleversante... " ( c.o. du 18 avril dernier).</span><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"><span style="font-size:100%;"><strong>Réflexion - réaction du " Théâtre D-Nué " :</strong></span> <span style="font-family:courier new;"><strong><span style="font-size:100%;"><span style="color:#000000;">" <span style="font-family:courier new;">Nous avons été très heureux de</span></span><span style="font-family:courier new;"> participer au Festival des Arlequins de Cholet; et nous acceptions la décision du Jury, puisque nous savions que le but du jeu était précisément d'être jugé par ce jury. Cependant puisqu'une question a été soulevée à notre sujet, dans le " Courrier de l'Ouest " du 18 avril dernier, nous apportons nous aussi notre point de vue aux étonnant arguments que le jury met en avantpour justifier son choix. </span></span></strong></span></span><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;">1) - N'importe quel connaisseur de théâtre sait que la difficulté pour réussir une pièce ne réside pas le choix d'une création ou d'un classique - si tant est que notre spectacle ait été perçu comme un classique! - mais dans le fait d'arriver à construire ce fil invisiblequi reliela scène à la salle, afin qu'une réelle communication s'établisse entre les comédiens et les spectateurs.</span></strong><br /></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">2) - La pièce de Brecht n'a pas été " déviée ". Nous avons privilégié un angle de vue. Nous ne pensions pas que le jury était là pour juger de l'oeuvre de Brecht en son entier mais de la réussite - ou de l'échec - d'une orientation volontaire dans un temps limité de 50 minutes... En effet avec seulement 6 scène jouées des 24 scènes de " Grand'peur et misère du IIIe Reiche ", le but du " Théâtre D-Nué " était justement de souligner " cette abominable image des camps de concentration ", d'où le choix du décor constitué d'un four crématoire installé au centre de la scène du début jusqu'à la fin. L'objectif de notre troupe était bel et bien d'interpeller les spectateurs sur la triste actualité de ce cauchmar... Pour notre part nous avons reçu notre récompense par le succès remporté au près du public de Cholet, par les félicitations des autres troups concurrentes et les articles parus dans la presse. " Le public a été ému " reconnaît le vice-président du jury, mais pauvre public qui ne sait pas juger, heureusement que le jury est là pour l'éduquer! "</span></strong><br /></p><p align="justify"><span style="font-family:arial;"><strong>Sarcastique aussi le "Théâtre D-Nué".</strong></span><br /><br /></p><p align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5211318565774832850" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFJSn_RoNNI/AAAAAAAAEm8/wupicqmVtMI/s320/Grand%27peur.11.jpg" border="0" /></p></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-64011687500186915542008-06-12T02:31:00.000-07:002008-06-12T07:32:45.769-07:00Ouest - France, 4 mai 1992<div align="center"><a href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFED2xDGWqI/AAAAAAAAElI/nBAv2vUOR2E/s1600-h/Cet+Animal+Etrange.6.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210950483258530466" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFED2xDGWqI/AAAAAAAAElI/nBAv2vUOR2E/s320/Cet+Animal+Etrange.6.jpg" border="0" /></a> " En coupant les parasites, les gestes sont plus forts. "<br /><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;"></span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;"></span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;">Théâtre D-Nué</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;"></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;">Cet animal étrange</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;">Le prix de la Francophonie</span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;"></span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;">Une équipe d'apprentis comédiens</span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;"></span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:courier new;font-size:130%;">" On avait jamais entendu parler de Cholet avant de venir participer au festival des Arlequins. L'accueil a été très sympa." Pour les onze comédiens du théâtre D-Nué, Cholet représente une étape importante. C'est la première fois qu'ils jouent en province. Auparavant, ils ne s'étaient produit que sur des scène parisiennes. Vendredi, lors de la première journée de sélection, ils ont présenté "Cet animal étrange" de Gabriel Arout, inspiré de nouvelles de Tchekhov.</span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;"></span></strong></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;">Le rideau s'ouvre, pas de décor. Tous les acteurs sont assis au fond de la scène. Sur le côté gauche, deux musiciens. Costumes, musique : nous sommes en Perse. A droite, un personnage va intervenir tout au long de la pièce. Les acteurs viennent à tour de rôle jouer ce qu'il raconte. Lui, c'est le conteur. Grâce à la fluidité de la mise en scène, l'enchaînement des scènes, le mouvement des acteurs, le texte s'avale à grosses lampées. Un texte pourtant, à priori, difficile à digérer : histoire d'hommes et de femmes, de vies et de morts.</span></div><br /><div align="justify"></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:arial;"><strong>" J'ai essayé de mettre le texte en valeur avec un regard différent </strong></span><span style="font-family:verdana;">", </span><span style="font-family:verdana;">explique Sadreddin Zahed, le metteur en </span><span style="font-family:verdana;">scène d'origine iranienne. Un regard qui s'inspire du théâtre perse mêlé au répertoire occidental. Mais "cet animal étrange" est un assemblage de nouvelles créées pour le théâtre de boulevard.</span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;"><strong><span style="font-family:arial;">" C'est pour cela que j'ai crée le rôle du conteur, sorte de fil conducteur. A partir des indications scéniques, on a ajouté des récits de Tchekhov."</span></strong></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;"></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;"><span style="font-family:verdana;">Tout repose ensuite sur le jeu des acteurs. l'harmonie et la coordination de leurs mouvements. Car pour Sadreddin Zahed</span></span><span style="font-family:arial;"><strong>, " il faut réduire les accessoires au minimum. Supprimer les tapis rouges, les couleurs, le décor. Ils alourdissent le sens vrai du théâtre. En coupant les parasites, les gestes sont plus forts ". </strong></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:arial;"><strong></strong></span></div><br /><div align="center"><span style="font-family:arial;"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;">Formation scientifique</span> </strong></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:verdana;">Du théâtre en complet dénuement, d'où le nom de la troupe. Troupe créée sous forme d'association l'année dernière <strong>" dans le but de faire une recherche, formation scientifique basée sur le théâtre occidental et la culture Perse. Monter des spectacles n'est pas notre vocation première </strong>", précise le metteur en scène.<strong> </strong>"<span style="font-size:85%;"><strong>Nous</strong></span></span><span style="font-size:85%;"><strong> répétons six jours par semaine, de 17h à 23h. En dehors, chacun se débrouille pour trouver des petit boulots. Il faut bien vivre. " </strong></span><span style="font-size:130%;">Reste à souhaiter à ces troubadours du théâtre d'être sélectionnés pour le gala final.</span></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-23991975624092604682008-06-12T01:30:00.000-07:002008-06-20T03:54:09.320-07:00" Cet animal étrange " et la presse<div align="center"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFDnHTSjGmI/AAAAAAAAElA/HSYroR0STng/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+18.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210918881490836066" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFDnHTSjGmI/AAAAAAAAElA/HSYroR0STng/s320/Cet+Animal+Etrange+18.jpg" border="0" /></a><br /><div align="center"><span style="color: rgb(153, 0, 0);font-family:verdana;font-size:180%;" ><strong></strong></span></div><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:verdana;font-size:180%;" ><strong>l'Humanité</strong></span></div><div align="center"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:180%;" ></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:85%;" >samedi 25 mai 1991</span></strong></div><br /><br /><div align="center"><span style="color: rgb(153, 0, 0);font-family:verdana;font-size:180%;" ><strong></strong></span></div><br /><br /><div align="center"><span style="color: rgb(153, 0, 0);font-family:verdana;font-size:180%;" ><strong>Théâtre en bref</strong></span></div><br /><br /><div align="center"><strong><span style="color: rgb(153, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:180%;" ></span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:courier new;font-size:130%;" ><strong>Tchekhov repensé, transposé par un Iranien : Sadreddin Zahed, maître en théâtrologie à Téhéran, qui a travaillé depuis avec entre autre Peter Brook, Andy Degroat, a repris dans l'approche de sa culture d'origine ("comment peut-on être Persan?"), comme sur la place publique en son pays, mais pour nous de par ici, le significatif montage de scènes supérieurement articulées tirées du théâtre de Tchékhov par Gabriel Arout il y a une vingtaine d'années. Jubilatoire et insolite. A déguster les yeux ouverts en pleine confiance. </strong></span></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style=";font-family:Courier New;font-size:130%;" >(Théâtre de la Cité Universitaire Internationale)</span></strong></div><br /><br /><div align="justify"><strong><span style=";font-family:Courier New;font-size:130%;" >L'humanité, Samedi 25 mai 1991<br /><br /></span></strong></div><div align="justify"><strong><span style=";font-family:Courier New;font-size:130%;" ></span></strong> </div><div align="center"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:verdana;font-size:180%;" ><strong>Le figaro</strong></span></div><div align="center"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:180%;" ></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:85%;" >Mercredi 22 mai 1991<br /><br /><br /></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:85%;" ></span></strong> </div><div align="center"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:Verdana;" ><strong>Trois fois rien</strong></span></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;"></span></strong> </div><div align="justify"><strong><span style=";font-family:courier new;font-size:130%;" >" Cet animal étrange " à la Galerie. Sadreddin Zahed, disciple de Brook, a cherché à imiter le maître dans sa forme de théâtre : un ratage. Des comédiens tout jeunes et presque tous mauvais, une mise en scène sans invention réelle, sans originalité, sans rythme aussi : le texte léger, charmant, cruel du merveilleux Gabriel Arout sombre dramatiquement.</span></strong></div><div align="right"><strong><span style="font-family:Courier New;">Jean-Luc JEENER<br /><br /></span></strong><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-family:Courier New;"><span style="font-family: arial; font-weight: bold;font-size:180%;" ><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Mutualité<br /><span style="font-size:85%;">mardi 28 mai<br /><span style="font-size:130%;"><br /></span></span></span></span></span></strong><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><strong style="font-family: courier new; font-weight: bold;"><span style="font-family: arial;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);"></span></span></strong><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: courier new; font-weight: bold;">Sadreddin ZAHED est iranien. C'est un homme de théâtre passionné, intensement créateur. Il s'est emparé de la fameuse pièce de Gabriel AROUT, sans cesse reprise, qui réunit plusieurs scènes du théâtre de TCHEKHOV.<br />Dans la meilleur tradition du théâtre Persan, il fait intervenir d'emblée un conteur sur la place publique qui annonce les personnages déjà familiers de TCHEKHOV. On rencontre ainsi en situation renouvelée à la fois aux couleurs Russes, Françaises - et Perses, l'homme et la femme d'avant-hier et de toujours aux prises avec leurs défauts, mais aussi leurs élans - brisés? - Leurs courts moments de joie.<br /></span></span><div style="text-align: right;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial; font-weight: bold;">Roger MARIA</span><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: courier new; font-weight: bold;"></span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: courier new; font-weight: bold;"></span></span></div><strong><span style="font-family:Courier New;"><span style="font-family: arial; font-weight: bold;font-size:180%;" ><span style="color: rgb(255, 0, 0);"></span></span></span></strong></div><strong></strong></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-3540351530014017322008-06-11T08:47:00.000-07:002008-06-11T10:47:55.608-07:00Réforme, N° 2408 du samedi 8 juin 1991, Paris<div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#333399;"><strong></strong></span></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#333399;"><strong>Théâtre</strong></span></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#333399;">Cet animal étrange</span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#333399;">Caractères de Tchekhov</span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#333399;"></span></strong></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:courier new;font-size:130%;color:#000000;"><strong>Anton Tchekhov (1860 - 1904) a fait depuis des lustres le bonheur des entrepreneurs de spectacles avec <em>"Oncle Vania", "La Mouette", "La Cerisaie", </em>etc<em>..., </em>et en littérature celui des amateurs de contes et de nouvelles,</strong></span> <span style="font-family:courier new;font-size:130%;"><strong>où ce chantre du désespoir donne à plein régime. Sentait-il que la tuberculose l'emporterait à 44 ans? </strong></span></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;">Dans son oeuvre, il dit vite ce qu'il a à dire, c'est-à-dire l'essentiel, en des raccourcis saisissants. Son esthétique littéraire le portait aussi au lapidaire pour les observations cliniques de ses personnages, accompagné d'un humour noir frisant l'indifférence. A partir de banalités quotidiennes, il brosse à grands traits l'essentiel des caractères ou des attitudes où rien cependant n'est bien tranché, où tout se mêle et s'emmêle, du profond au superficiel, du tragique au ridicule ou au mesquin. N'ayant pas le goût pour "vaticiner", il pose le problème correctement. Ses portraits à l'emporte-pièce sont des instantanés, ses contes des romans implicites où le raccourci est maître du jeu, où chaque mot et chaque geste comptent. Tout est là par le détail essentiel, significatif, un peu provoquant.</span></strong></div><br /><div align="justify"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210666400590979762" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SFABe-pJ4rI/AAAAAAAAEk4/pEjpwRUp-vM/s320/Cet+Animal+Etrange+34.jpg" border="0" /></div><br /><p> </p><p align="justify"><span style="font-family:courier new;font-size:130%;"><strong>Tout cela se retrouve assez bien dans le spectacle de la Galerie à la Cité Universitaire par la troupe D-Nué, dans une mise en scène intéressante et originale de Sadreddin Zahed, <em>cet animal étrange</em>, inspiré des nouvelles de Tchekhov par Gabriel Arout, spécialiste d'adaptations parfois audacieuses. En saynètes rapides, le conteur russe, comme l'imaginait notre enfance portée au dépaysement, fait tourner devant nous sa lanterne magique et des personnages, guère vertueux, de la vie de tous les jours. C'est une suite de pochades de cet individu qui s'appelle homme, de ses dérapages ou dérives, de ses joies brèves ou de ses longues peines et de divers moments peu glorieux.</strong></span></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;">Tchekhov ne juge pas; il révèle sans emphase la pauvreté des coeurs et des âmes enlisés où la grâce semble avoir peu de place sinon peu d'avenir. Histoire de la vie par un homme malade et meurtri.</span></strong></p><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;">Sadreddin Zahed met en place, dans un flou poétique, ses personnages au sein d'une Russie provinciale; des êtres frustes, simples, aux défauts universels. Cette évocation prend le parti de la gentillesse, comme si on entendait encore au fond de notre mémoire un conte de fées ou une légende de pays lointains, soulignés par quelques préludes musicaux posant l'ambiance semi-orientale. Tout cela est bien senti, bien en place, évocateur et gentil, comme un livre d'images où l'on a de la peine à plaindre les personnages semeurs de tumultes, mais c'est une bien belle histoire.</span></strong></p><p align="right"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:180%;">Philippe HUGUET</span></strong></p><ul><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;"><em>Cet animal étrange,</em> inspiré des nouvelles d'Anton Tchekhov par Gabriel Arout, mise en scène par Sadreddin Zahed, Galerie Cité Universitaire, 21 boulevard Jourdan, Paris 14e. A 20h30, jusqu'à fin juin.</span></strong></div></li></ul>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-79344235480879860272008-06-11T03:17:00.000-07:002008-06-23T09:21:55.104-07:00La Presse et mes spectacles en France<div align="center"><br /><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>La presse</strong></span></div><br /><br /><div align="center"></div><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210569140163321490" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-pBrUMHpI/AAAAAAAAEjg/B-aVcz1oX6Y/s320/Cet+Animal+Etrange.4.jpg" border="0" /><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33cc00;"><strong>CET ANIMAL ETRANE</strong></span> : Prix de la francophonie – Festival des Arlequins 92<br />G. Arout (d’après les récits de Tchekhov)<br /><br />Tchekhov repensé, transposé par un Iranien. Jubilatoire et insolite. A déguster les yeux ouverts en pleine confiance.<br />(L’HUMANITE 25 Mai 91)<br /><br />Dans un flou poétique, comme si on entendait encore au fond de notre mémoire un conte de fées.<br />(LA REFORME 8 Juin 91 Philippe Huguet)<br /><br />Dans la meilleure tradition du théâtre persan. Intensément créateur. Aux couleurs russes, françaises et perses.<br />(MUTUALITE 91 Roger Maria)<br /><br />Grâce à la fluidité de la mise en scène, l’enchaînement des scènes, le mouvement des acteurs, le texte s’avale à grosses lampées. Du théâtre en complet dénuement, d’où le nom de la troupe.<br />(OUEST-FRANCE 4 Mai 92)<br /><br />Un mélange Orient-Occident intéressant.<br />(LE NOUVEL OBSERVATEUR 92 Sylvie Thomas)<br /><br />Les formes traditionnelles du théâtre iranien se mêlent aux formes théâtrales de l’Occident. Le fruit de cette rencontre est un spectacle empreint de merveilleux.<br />(ROUZEGAR-E-NOW Juillet 91 M. Sahar)</p><p>" Cet Animal Etrange " is directed with outmost deprival, without any set or props. Here the traditional forms of the Iranian theater join with the forms of Occidental theater. The result is a play moulded with wonder.</p><p>( ROUZEGAR-E-NOW, Persian magazine, published in Paris, July 1991, M. Sahar)<br /><br />Les éternelles fluctuations de la vie quotidienne nous sont contées avec tant d’humour et de légèreté que nous émergeons du spectacle comme on émerge d’un rêve.<br />(KEYHAN 20 Juin 91 Djamile Nedaî)</p><p>In this play there is no set and no display. As if he were a music director, Sadreddin Zahed blends so well the actors and their roles that they become sounds of a harmonious melody. In this play the everlasting versatility of mankind is told with so much humour and lightness that we emerge from it as if from a dream. </p><p>( KEYHAN, edited in London, June 1991, Djamileh Nedai )<br /><br />C’est un spectacle moderne issu de la tradition orientale et de l’expérience occidentale.<br />(ARASH Juin 92)<br /><br /><br /></p><p align="center"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210569890818471298" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-ptXuUtYI/AAAAAAAAEjo/qGWGMtOwCpc/s320/Trois+gouttes+de+sang+2.jpg" border="0" /><span style="color:#000000;"> <strong><span style="font-family:Verdana;">F. Daftari, H. Javdan, M. Kaminker</span></strong></span></p><p><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33cc00;"><strong>TROIS GOUTTES DE SANG</strong></span><br />Sadeq HEDÂYAT </p><p><br />C’est un spectacle où contenu et forme s’entrelacent de façon intéressante et où l’univers de Hedâyat acquiert une forme théâtrale.<br />(ROUZEGAR-E-NOW juillet 91 M. Sahar)</p><p>Zahed has been inspired by the traditional forms of the Iranien theater to direct the play in a very deprived way. It is a play where the text and the directing have melted together in a very interesting way, and where the world of Hedayat reach a theatrical inscape. </p><p>( ROUZEGAR-E-NOW, Persian magazine, published in Paris, July 1991, M. Sahar )<br /><br /><br /></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210570746465024850" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-qfLQW-1I/AAAAAAAAEjw/W-dlSjjFdIQ/s320/L%27Ombre+1.jpg" border="0" /> <p align="center"><span style="font-size:78%;">Peter Merry, Fariborz Daftari, Adeline Nunez, Yoann Lavabre</span></p><span style="font-size:78%;"><p align="justify"><br /></span><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33ff33;"><strong><span style="color:#33cc00;">L’OMBRE </span><br /></strong></span>Evgueni SCHWARTZ</p><p align="justify"><br />Une pièce-conte au carrefour de la tradition du théâtre persan et de l’expérience occidentale.<br />(PARIS BOUMBOUM 93 )<br /></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210574204918105298" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-toe_1BNI/AAAAAAAAEj4/MrcLhNZDw3g/s320/Grand%27peur.5.jpg" border="0" /> <p align="center"><span style="font-size:130%;">Dance : Blandine Minot</span></p><p align="justify"><br /><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33cc00;"><strong>GRAND’PEUR ET MISERE DU III° REICH<br /></strong></span>Bertolt BRECHT<br />(Spectacle sélectionné pour la finale du festival des Arlequins 95 )<br /><br /><br />Le spectacle a conquis le public qui l’a longuement applaudi.<br />(COURRIER DE L’OUEST 12 AVR 95 )<br /><br /><br />Un remarquable travail sur Brecht. Traiter un tel sujet avec tant d’efficacité n’allait pas de soi.<br />( OUEST FRANCE 13 AVR 95 )<br /><br /><br />La montée en puissance de leur sobre machinerie a été un grand moment de théâtre.<br />( EDITO FESTIGAZETTE « Les Arlequin »14 AVR 95 )<br /><br /><br />On ne peut retenir à la fermeture du rideau une vive exclamation « C’est beau ».<br />( FESTIGAZETTE 14 AVR 95 Sophie Verroest )<br /><br /><br />La force du texte, l’originalité de l’interprétation ont beaucoup impressionné les Choletais. « Moi, j’en ai encore la chair de poule. C’était mon coup de cœur. »<br />( OUEST FRANCE 18 AVR 95 Michel Gaillard )<br /><br /><br />Le public a été ému …La scène finale où tous les acteurs sont nus est époustouflante. L’image est bouleversante.<br />( COURRIER DE L’OUEST 18 AVR 95 Jacques Rosny « Metteur en scène »)<br /><br /><br />Vote du public du festival : Arlequin d’or<br />( COURRIER DE L’OUEST 21 AVR 95 )<br /><br /><br /><br /></p><p align="center"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210574815477001090" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-uMBgaa4I/AAAAAAAAEkA/dcO9nB_fm6E/s320/Lunatique+2.jpg" border="0" />Fariborz Daftari, Chantal Charrier </p><p><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33ff33;"><strong><span style="color:#33cc00;">LUNATIQUE </span><br /></strong></span>Sadeq HEDÂYAT<br /><br />L’adaptation scénique de « Lunatique » dans une belle scénographie dépouillée est un travail remarquable. Le passage d’un récit littéraire à une expression théâtrale a été superbement réussi.<br />( NIMROOZ JUIN 2000 Bahman FORSI « Ecrivain et Metteur en scène »)<br /><br /><br /></p><p align="center"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210575574059892658" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-u4Lcqv7I/AAAAAAAAEkI/ghK5xUkCEdM/s320/le+big-bang.2.jpg" border="0" /> Sadreddin Zahed, Fetneh Moghadam</p><p><strong><span style="font-family:verdana;font-size:130%;color:#33ff33;"><span style="color:#33cc00;">LE BIG-BANG</span><br /></span></strong>H. GOLSHIRI<br /><br />Un spectacle intéressant à propos d’un homme invalide, assis dans une chambre, l’œil au journal, l’oreille à la radio, l’esprit inquiet pour la société, les fenêtres qui ne s’ouvrent pas, les gens qui ne se soulèvent pas mais se contentent de râler.<br />( KEYHAN 23 MAI J. KHOSHNAM )<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210576082912277682" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-vVzEh9LI/AAAAAAAAEkQ/9vOXKOkGzeU/s320/L%27Ombre.gif" border="0" />Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-78419422047946074922008-06-10T08:56:00.000-07:002008-06-11T03:16:11.083-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 20 )<div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong></strong></span></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong></strong></span></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>Vendredi 21 décembre</strong></span></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"></span></strong></div><br /><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"><strong>75ème séance</strong></span></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#ff0000;"></span></strong></div><br /><div align="center"><span style="font-family:courier new;font-size:130%;color:#33cc00;"><strong>Respiration</strong></span></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;color:#33cc00;"></span></strong></div><br /><div align="center"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:130%;color:#33cc00;"></span></strong></div><br /><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;font-size:100%;color:#33cc00;"></span></strong></div><ul><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>1) Allongé sur le dos, par terre, dos plaqué au sol, ventre rentré, l'écartement des pieds correspondant à celui des épaules, les bras en croix, paumes des mains vers le sol, on expire jusqu'à ce qu'on se soit complètement vidé, puis on garde le vide et on rentre vers le sol; en relâchant, on inspire. On fait cet exercice sur 4 temps expiration; 4 temps vide; et 4 temps inspiration. On continue cet exercice sur 4/2/4 - 8/4/8 - 6/3/6 - etc...</strong></span></div></li></ul><br /><p align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Remarque : L'important est qu'on doit régler complètement l'expiration et l'inspiration sur les temps donnés.</strong></span></p><br /><ul><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>2) A quatre pattes, une jambe en avant à la verticale des épaules, les deux mains posées à plat des deux côtés du pied de la jambe avancée, la nuque dans le prolongement du dos; on commence par une expiration en rentrant le ventre, on garde vide et on tire le ventre vers le dos; en inspirant, on gonfle le ventre. Sur les mêmes principes et les mêmes temps qu'à l'exercice précédent, en tenant compte de la remarque. Même exercice en changeant de pied.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>3) Même exercice avec les mains croisées, posées sur le sol derrière le pied de la jambe en avant. Puis on change de pied. On respecte toujours la remarque de l'exercice 1.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>4) A genoux, on expire en dégonflant le ventre; on le garde vide en le tirant vers le dos; en inspirant, on gonfle le ventre. On fait cet exercice sur les temps de l'exercice 1 en tenant toujours compte de la remarque.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>5) On fait le même exercice debout.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>6) Sur le même principe et debout, on contracte les abdominaux pour expirer sur un temps, et on les relâche sur un temps pour inspirer, immédiatement.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>7) Debout, on prend une grande inspiration; en serrant les dents sur l'expiration, on produit le son "HIS" de façon continue en l'écoutant et en essayant de rester très avare sur la dépense d'air. Ainsi, on contrôle tout à fait son expiration et son souffle.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>8) Comme à l'exercice 7, on prend une grande inspiration, on remplit le ventre et le thorax d'air; en produisant le son "HIS", on utilise d'abord la réserve abdominale puis la réserve thoracique en dissociant les deux expirations.</strong></span></div></li></ul><br /><p align="center"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong></p><br /><p align="center"><span style="font-family:Courier New;"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#33cc00;">La voix</span></strong></span></p><br /><p align="justify"><span style="font-family:Courier New;"><strong></strong></span></p><ol><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Tous les comédiens sont debout devant le mur, l'écartement des pieds correspondant à celui des épaules, les genoux un peu fléchis, le ventre rentré, les fesses serrées, les mains et les épaules décontractées, la tête dans le prolongement de la colonne vertébrale, comme tiré par un fil vers le plafond. On prend une grande inspiration et on commence à émettre un son nasal; en produisant le son "MIM" avec la bouche et de trouver sa résonance dans le nez; on essaie de monter le son nasal à la tête. On émet le son, on inspire et on expire de façon continue.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Les comédiens sont assis en cercle; on travaille sur la voix basse. En produisant une voix basse avec la main à plat sur son thorax, on sent de la résonance; on essaie de la descendre en le sentant avec la main jusqu'au ventre. On fait cet exercice ensemble, cela aide à mieux placer sa voix et à aller plus loin.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Toujours en cercle, cette fois-ci on cherche la voix de tête ensemble et on le répète plusieurs fois. Puis, alternativement, on fait la voix basse et la voix de tête.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Tous les comédiens, debout sur une rangée en avant-scène, montent progressivement la voix au fur et à mesure qu'ils descendent au fond de la scène et descendent progressivement la voix au fur et à mesure qu'ils reviennent en avant-scène.</strong></span></div></li><br /><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Les comédiens sont debout en cercle; on distribue les bambous, on installe le lancement des bambous et, sur chaque lancement, on émet une fois une voix de tête, une fois une voix grave alternativement.</span></strong></div></li><br /><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Le comédien commence à décrire un cercle en faisant un pas qui consiste à projeter son corps en avant avec tout le poids du corps alternativement sur une seule jambe, en s'aidant du mouvement circulaire de ses bras, comme quand on saute à la corde. Chaque fois que le comédien se projette en avant, il émet un son le plus grave possible. Le fait de projeter ainsi son corps en avant aide le comédien à augmenter et renforcer la voix grave. On fait cet exercice en parcourant plusieurs fois le cercle et en allant de plus en plus vite.</span></strong></div></li></ol><br /><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong></p><br /><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210564883582149682" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE-lJ6UJ5DI/AAAAAAAAEjY/X64GyXB9Ol0/s320/Cet+Animal+Etrange+19.jpg" border="0" /><br /><p align="justify"></p>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-39660377904803760372008-06-10T03:18:00.000-07:002008-06-10T08:10:57.133-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 19 )<div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;">Vendredi 9 novembre</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong> </div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#999900;">Cité Universitaire</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-family:Verdana;font-size:180%;color:#999900;"></span></strong></div><ul><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>1) L'échauffement habituel, en cercle, se fait dans une nouvelle salle de la Cité Universitaire; c'est la quatrième fois que le groupe est contraint de changer de lieu. Le travail et, par conséquent, les mouvements donnés s'adaptent au nouveau lieu de travail, mais toujours selon le principe expliqué le 18 septembre.</strong></span></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">2) Les comédiens, debout en cercle, font des mouvement de vagues " à l'infini ". Un comédien du cercle propose un mouvement qui passe de comédien en comédien comme un vague; alors que la première proposition est en train de tourner, le même comédien propose un deuxième puis un troisième mouvement et ainsi de suite à l'infini; les mouvements en cercle disparaissent quand ils sont revenus au comédien qui les a proposée.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>3) Selon le même principe, la source des mouvements peut venir de deux ou trois comédiens. Chaque proposition s'arrête au comédien qui l'a proposée. Bien évidemment un comédien peut proposer un son au lieu d'un mouvement, ou un rythme. Le principe reste toujours le même.</strong></span></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">4) La comédienne qui joue la deuxième partie de Macha prend son texte et le lit en marchant. Comme son texte porte sur la découverte du monde du bois, au travers de la rencontre de son mari, Vassili, le marchand de bois, la comédienne essaie de numéroter ce qu'elle a appris avec lui et ce qu'elle a découvert dans son monde.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">5) Pour le troisième passage, suivant les mêmes règles et avec un objet scénique (bambous), la comédienne fait le même exercice: Un bambou peut représenter un arbre, une espèce de bois (bois sec, bois vert, le chêne, le pin, etc...).</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">6) La comédienne qui joue la troisième partie de Macha lit une fois son texte en marchant dans l'espace scénique. A sa deuxième lecture, elle trace des itinéraires sur la scène en disant son texte. Il faut qu'elle ne prenne jamais deux fois le même itinéraire. A la troisième lecture, elle suit un itinéraire constant et précis qui forme un circuit fermé qu'elle empruntera plusieurs fois jusqu'à la fin de sa lecture. Il s'agit aussi d'une découverte comme dans l'exercice précédent pour la deuxième Macha. C'est la découverte du monde des animaux et de leurs maladies. Les itinéraires tracés sur la scène doivent être toujours renouvelés et chaque fois apparaître comme une nouvelle découverte. pour la lecture où l'itinéraire devient un circuit fermé, l'exercice change de nature: Il ne porte plus sur la "découverte" mais sur la "concentration". La comédienne doit être complètement concentrée pour ne jamais se tromper à l'intérieur du circuit et le texte doit en même temps couler dans son temps normal.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">7) Les cinq comédiennes qui jouent les cinq passages de la vie de Macha font un cercle et commencent l'exercice du miroir en imbriquant leur texte. Les comédiennes, en même temps qu'elles font attention à leur mouvements de miroir dans leur exactitude, leur impulsion, leur tempo comme s'il s'agissait d'une seule personne, doivent donner à leur partenaire la possibilité de s'exprimer également et de jouer. C'est comme si on entendait un texte dit par un seul personnage.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">8) Les deux comédiens qui jouent "Une nature énigmatique" se trouvent sur la scène. Le monsieur suit la dame dans l'espace scénique. Avec cette seule consigne, on dit le texte. Pour le second passage, avec la même consigne, on demande aux comédiens de trouver le moment où la situation tourne et où c'est la dame qui suit le monsieur.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">9) Les deux comédiens de la même scène se trouvent face à face</span></strong> <strong><span style="font-family:courier new;color:#000000;">sur le plateau et prennent leur texte sur le rapport de force, c'est-à-dire sur le rapport dominant/dominé. Pour montrer physiquement ce rapport, celui qui est dominant en lisant son texte fait reculer son adversaire dominé.</span></strong></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">10) On inverse les deux rôle de la même scène: Le comédien joue la dame et la comédienne joue le monsieur, toujours avec la consigne de l'exercice précédent.</span></strong></div></li></ul>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-8982929559849530472008-06-10T02:48:00.000-07:002008-06-24T02:51:34.995-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 18 )<div align="center"></div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#3333ff;"><strong></strong></span></div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#3333ff;"><strong></strong></span></div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#3333ff;"><strong></strong></span> </div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#3333ff;"><strong></strong></span> </div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#3333ff;"><strong>Vendredi 2 novembre</strong></span></div><ul><p align="center"><br /></p><li><div align="center"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Le groupe, toujours dans l'appartement, fait son échauffement en cercle.</strong></span><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215372596745286594" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGC5vphPM8I/AAAAAAAAEx0/cWTNUihEx6I/s320/atelier+de+pratique+du+th%C3%A9%C3%A2tre+044.jpg" border="0" /></div></li></ul><p align="center"> </p><ul><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;"><strong>Relaxation : Les comédiens se mettent à deux et chacun à son tour fait un massage des épaules et du dos de son partenaire.</strong></span></div></li></ul><br /><br /><ul><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215374505048931922" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGC7eugR_lI/AAAAAAAAEx8/pfWTLiPGBYs/s320/atelier+de+pratique+du+th%C3%A9%C3%A2tre+048.jpg" border="0" /> <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5215375129945232114" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SGC8DGbK0vI/AAAAAAAAEyE/7cHa-isL0l4/s320/atelier+de+pratique+du+th%C3%A9%C3%A2tre+055.jpg" border="0" /></ul><ul></ul><ul></ul><ul></ul><ul></ul><ul><p align="center">Stage dirigé par Sadreddin Zahed au " Théâtre D-Nué "<br /><br /></p><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Un comédien s'assoit sur une chaise et il se relâche complètement; l'autre comédien lui manipule la tête, les bras et les jambes.</span></strong></div></li></ul><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;"></span></strong></p>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-8606377528728866632008-06-10T00:49:00.003-07:002008-06-10T03:12:44.695-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 17 )<div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(204,51,204)font-family:verdana;font-size:180%;" ></span> </div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(204,51,204)font-family:verdana;font-size:180%;" ></span> </div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(204,51,204)font-family:verdana;font-size:180%;" >Jeudi 1er </span><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(204,51,204)font-family:verdana;font-size:180%;" >novembre</span></div><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(204,51,204)font-family:verdana;font-size:180%;" ><br /><br /> </div></span><div style="TEXT-ALIGN: center"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4_wbblwfI/AAAAAAAAEgw/ukkG-Yhkc2g/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+17.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210171920143991282" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4_wbblwfI/AAAAAAAAEgw/ukkG-Yhkc2g/s320/Cet+Animal+Etrange+17.jpg" border="0" /></a><br /><div style="TEXT-ALIGN: justify"><ul><li><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(0,0,0)font-family:courier new;" >Le groupe, en cercle, fait</span><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(0,0,0)font-family:courier new;" > son échauffement restreint dans l'appartement.</span></li></ul><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(0,0,0)font-family:courier new;" ><br /></span><ul><li><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(0,0,0)font-family:courier new;" >Thierry, notre conteur de la pièce, personnage ajouté à la pièce par metteur en scène (Sadreddin Zahed), lit l'histoire de "la choriste", récit original</span><span style="FONT-WEIGHT: bold; COLOR: rgb(0,0,0)font-family:courier new;" > de Tchekhov. Puis, les quatre comédiens de la scène - Kolpakov: Patrick, Valia: Isabelle, Nina: Anne-Laur, l'Homme: Faribroz - lisent la scène en entier. Pendant cette lecture, le conteur essaie de trouver les moments justes pour son intervention. Dans un troisième temps, on reprend la scène avec les interventions du conteur.</span></li></ul><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4-UnLRgfI/AAAAAAAAEgg/k5jQgqX9zwI/s1600-h/Cet+Animal+Etrange.7.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210170342748815858" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4-UnLRgfI/AAAAAAAAEgg/k5jQgqX9zwI/s320/Cet+Animal+Etrange.7.jpg" border="0" /></a><br /><br /><ul><li><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" >Même travail sur les récits : " Une nature énigmatique ", " Mort d'un petit fonctionnaire ", et " Un nom de cheval".</span></li></ul><span style="FONT-WEIGHT: bold;font-family:courier new;" ><br /></span><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4-2VfLnOI/AAAAAAAAEgo/H790JQj9SmE/s1600-h/Cet+Animal+Etrange+33.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5210170922116029666" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE4-2VfLnOI/AAAAAAAAEgo/H790JQj9SmE/s320/Cet+Animal+Etrange+33.jpg" border="0" /></a><br /></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-5610023636564427912008-06-09T03:35:00.000-07:002008-06-09T12:39:32.760-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 16 )<div style="text-align: center;"><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-family:verdana;font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;">Mardi 3</span></span><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-family:verdana;font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;">0</span></span><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-family:verdana;font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;"> octo</span></span><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-family:verdana;font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;">bre</span></span><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 51, 153);font-family:verdana;font-size:180%;" ><br /></span><div style="text-align: justify;"><ul><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >1) Les comédiens se trouvent</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > encore dans l'appartement; malgré l'étroitesse de l'espace, on </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >fait un cercle, et on commence à faire certains exercices d'échauffement compatibles avec le lieu.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >2) Les comédiens sont toujou</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >rs en cercle, debout. On commence l'exercice du miroir: chaque comédien dans le cercle, à son tour, propose des mouvements pouvant être suivis par les autres dans l'espace limité où ils se trouvent. C'est un exercice réciproque entre celui qui pro</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >p</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >ose les mouvements et ceux qui les suivent: il faut suivre le mouvement dans son exactitude, dans son impulsion et dans son rythme; il faut faire attention </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >au tempo du mouvement, et à sa continuité. ET, d'autre part, celui qui donne le mouvement doit veiller à ce que le mouvement puisse être capté par les autres.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >3) Le groupe est assis en cercle par terre. Chaque comédien prend un instrument sonore (cl</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >oches, tam-tam, claves, chaîne, sifflet). Un comédien propo</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >se un rythme, le deuxième l'accompagne avec un autre ryth</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >me afin de former un ensemble à eux deux; le troisième comédien entre dans cet espace sonore et rythmique avec une autre proposition. Il doit les accompagner en faisant attention que sa proposition n'abîme pas la composition déjà installée. Une fois la composition à trois établie, </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >le premier comédien s'efface et le quatrième entre.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >4) Les comédiens sont assis p</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >ar terre, toujours avec leurs instruments. Un des comédiens é</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >met un son basé sur un sentiment et une nécessité de communication. Un autre le reçoit et lui répond par son instrument. Un troisième entre dans cette discussion, mû par une nécessité ou par une envie, et ensuite les autres comédiens entrent dans cet espace sonore afin de communiquer avec les autres. </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >On n'est pas obligé d'y rester continuellemen</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >t, on doit être à l'écoute des autres, on </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >ne fait pas des bruits gratuits et on donne la possibilité à tous les autres de s'exprimer.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >5) Les comédiens sont toujours assis par terre avec leurs instruments. Un comédien propose un rythme avec son instrument, le deuxième et le troisième entrent avec leur proposition de rythme afin de composer un base; les autres entrent dans cette base sonore et ils composent un </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >ensemble sur la base donnée, un espace sonore. Chaque comédien peut se retirer et entrer à nouveau avec une autre propo</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >sition, à condition de garder toujours la colonne vertébrale de cet espace sonore.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >6) Les comédiens sont assis par</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > terre. On fait un travail de "non-dit" et d'"énonciation" sur</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > le texte. le comédien prend son texte, en le lisant il ajoute un mot ou un groupe de mots et, à l'aide de ces mots, il essaie de montrer sur quel registre il joue. Ce "non-dit" ou cette "énonciation" va vers le sens du texte, mais peut également aller à l'encontre du texte. Il peut dénoncer une pensée cachée ou in</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >visible d'un personnage,</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > il peut être basé sur un sentiment, un doute, une arrière-pensée, etc... qui ne sont "dits" dans la réplique du personnage. Ce "non-dit" ou cette "énonciation" peut également être basé sur certaines qualités</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > essentielles du personnage dans l'ensemble du texte. C'est-à-dire qu'en regardant l'ensemble des répliques d'un personnage, on va découvrir qu'il parle d'une façon ou d'une autre, qu'il parle de certaines choses plutôt que d'autre ou qu'il utilise certains</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" > mots et pas d'autres, ou qu'il </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >raisonne d'une manière qui lui est propre</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >, etc...</span></span></li></ul><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >Remarque : Ce travail se compose de deux parties.<br /></span></span><ul><li><span style="font-weight: bold;font-family:courier new;" >A) L</span><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-weight: bold; font-family: courier new;">e comédien d'abord, chez lui, seul, fait un travail individuel</span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > sur le texte; il</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > raisonne par rapport à ses répliques, son sentiment, sa logique...sur quel registre il a envie de jouer son personnage.<br /></span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >B) Puis, en travaillant avec les</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > autres comédiens, il vérifie et corrige le registre qu'il a choisi tout seul. Dans cette phase son registre doit correspondre aux registres des autres comédiens et l'ensemble des regist</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >res doit aller vers la</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > logique de la scène.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >7) On travaille sur la scène du t</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >rain: "Une nature énigmatique". Un des comédiens du groupe, Fariborz, avec une bouteille et la chaîne essaie de créer l'atmosphère d'un train en marche. Les deux comédiens qui jouent la scè</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >ne, Mathilde et Roberto, l</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >isent leur texte en essayant de se concentrer sur cet espace sonore et de trouver le point de conjoncti</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >on entre le rythme de la scène et le rythme du train donné par Fariborz.</span></span></li><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >On prend la même scène pour la deuxième fois, mais cette fois-ci la consigne donnée est la suivante: un train est arrêté sur le quai, les portes vont être fermées et le moteur va tourner; le train se met en marche, sort le</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >ntement de la gare, passe les premières signalisations et pr</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >end petit à petit de la vitesse; il est maintenant hors de la vill</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >e et la vitesse va augmenter de plus en plus; le train arrive en rase campagne, et atteint sa vitesse maximum. La rencontre entre cette femme et cet homme est le</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > reflet du cheminement de ce train. Ils ne se connaissent pas au début et n'entrent pas tout de suite en conversation. C'est petit à petit que la conversation commence et elle prend une allure fluide et plus rapide au f</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >ur et à mesure </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >du voyage.</span></span></li></ul><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE2BK6gAqLI/AAAAAAAAEfM/fAgL-5hq94A/s1600-h/Cet+Animal+Etrange.5.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="http://3.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE2BK6gAqLI/AAAAAAAAEfM/fAgL-5hq94A/s320/Cet+Animal+Etrange.5.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5209962368439724210" border="0" /></a><ul><li><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >On prend la scène des fiançailles avec les deux comédiens, Didier, "le fiancé" et Véronique, "la demoiselle". Chaque comédien, par l'imagination, se concentre sur l'image qu'il a de l'autre personnage et, en même temps, écoute attentivement son partenaire qui lit la scène </span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >avec lui. Si il y a un décalage entre l'image imaginée et la voix du partenaire, il essaie de modifier cette image en fonct</span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" >ion de la voix du partenaire.</span></span></li></ul><br /><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-weight: bold; font-family: courier new;font-family:courier new;" > </span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE2F2XTZ9DI/AAAAAAAAEfs/mJpv2E9P4RA/s1600-h/Cet+Animal+Etrange.6.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="http://2.bp.blogspot.com/_ve-au_9mipM/SE2F2XTZ9DI/AAAAAAAAEfs/mJpv2E9P4RA/s320/Cet+Animal+Etrange.6.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5209967512952370226" border="0" /></a></div></div>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4665722491101677090.post-3993903000035253542008-06-07T09:26:00.000-07:002008-06-07T10:13:09.719-07:00Atelier de pratique du théâtre ( 15 )<div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff6600;"><strong></strong></span> </div><div align="center"><span style="font-family:verdana;font-size:180%;color:#ff6600;"><strong>Lundi 29 octobre</strong></span></div><div align="center"><span style="font-size:180%;color:#ff6600;"></span> </div><ul><li><div align="justify"><span style="font-family:courier new;color:#000000;"><strong>Le groupe manque de local et se réunit dans l'appartement d'un des comédiens qui ne donne évidemment pas toutes les possibilités d'une salle de répétition. La nécessité de continuer le travail de groupe nous oblige à trouver la manière d'utiliser un lieu non-théâtral et de dimensions restreintes.</strong></span></div></li><li><div align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">Le groupe est assis par terre, en cercle, et continue la lecture de la pièce à partir des scènes non travaillées. Pour le comédien, il s'agit de faire attention à ce qui est écrit noir sur blanc par l'écrivain afin de trouver le cadre réel du texte et la première proposition donnée par l'écrivain. Pour cela on a des mots, des signes de ponctuation et des indications scéniques (didascalies). Dans cette première étape, on fait une lecture juste et correcte, on fait attention aux signes de ponctuation proposés par l'écrivain et on essaie de comprendre les indications scéniques données. On trouve une intonation juste pour chaque phrase et surtout on essaie de trouver le rythme et le temps proposés dans l'écriture.</span></strong></div></li></ul><p align="justify"><strong><span style="font-family:Courier New;">C'est une fois que cette première étape a été franchie par les comédiens que la recherche théâtrale peut commencer dans le bon sens. </span></strong></p>Sadreddin Zahedhttp://www.blogger.com/profile/06650044072323210764noreply@blogger.com0